• Anthropologie: des empreintes de pas, découvertes au Kenya et attribuées à Homo erectus, témoignent d'un comportement de groupe il y a 1,5 million d’années!____¤201607

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Footprints reveal direct evidence of group behavior and locomotion in Homo erectus» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, a permis, grâce à des empreintes de pas découvertes au Kenya et attribuées à Homo erectus, de mettre en évidence un comportement de groupe et une capacité de coopération, similaires à ceux qui se retrouvent chez Homo sapiens et les éloignent des autres primates.

     

    Rappelons tout d'abord qu'en anthropologie, les traces de pas de Laetoli, «découvertes en Tanzanie en 1978 et qui sont datées d’environ 3,5 millions d’années», sont les plus célèbres: «leurs caractéristiques, bien que montrant une locomotion de bipède, ne sont pas celles d’un membre du genre Homo et on pense qu’elles ont été laissées par un australopithèque». D'ailleurs, leur examen ne permet pas «de savoir si cette locomotion était exceptionnelle ni si elle se faisait sur une courte distance ou non».

     

    Par contre, «en 2009, d’autres traces de pas fossilisées ont été découvertes, au Kenya cette fois-ci, visiblement attribuables à des hominines faisant partie du genre Homo»: elles sont vieilles «de 1,5 million d’années, d’après la datation des couches sédimentaires où elles ont été trouvées, sur le site de Rutgers' Koobi Fora Field, près d'Ileret».

     

    Comme, à la différence des traces de pas retrouvées à Laetoli montrant «un gros orteil écarté des autres, ce qui est le propre des primates essentiellement arboricoles», celles du Kenya indiquent un parallélisme des orteils, il apparaît tout à fait clair «qu’elles ont été laissées par des hominines pratiquant une locomotion fondamentalement bipède et que l’on pense être des Homo erectus».

     

    Les recherches ayant continué autour d'Ileret, elles ont permis d'identifier «97 empreintes laissées par au moins 20 individus appartenant probablement tous à l’espèce Homo erectus, sur cinq sites différents» comme en témoigne une étude publiée dans Scientific Reports, intitulée «Pleistocene footprints show intensive use of lake margin habitats by Homo erectus groups».

     

    Pour sa part, l'étude ici présentée relève que «les analyses ont montré qu’au moins un de ces individus a laissé des traces indiscernables de celles qu’aurait laissé un Homo sapiens pieds nus». Il en résulte qu'on peut avancer «qu’Homo erectus disposait de pieds dont l’anatomie et le fonctionnement étaient très similaires à ceux de l’Homme moderne».

     

    Cette étude tire également des conclusions «concernant l’éthologie des Homo erectus» à partir des «caractéristiques des traces retrouvées». Elles montrent «que l’on était parfois en présence d’adultes de sexe masculin se déplaçant en groupe». Ainsi, pour la première fois, pour «un temps aussi reculé que 1,5 million d’années», nous disposons d'éléments manifestant un comportement de groupe chez des Homo erectus.

     

     


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