• Anthropologie: l'ADN de quatre enfants, enterrés il y a 8.000 et 3.000 ans au Cameroun, a permis de retracer une partie de l'arbre généalogique humain!____¤202001

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Ancient West African foragers in the context of African population history» ont été publiés dans la revue Nature, a permis, grâce à l'ADN de quatre enfants enterrés il y a 8.000 et 3.000 ans au Cameroun, de retracer une partie de l'arbre généalogique humain et de découvrir dans la foulée qu'une lignée entière d'ancêtres d'Homo sapiens sapiens serait encore inconnue.

     

    Plus précisément, les restes de ces quatre enfants ont été retrouvés à Shum Laka, «une grotte située au Cameroun» et «considérée comme emblématique de l'âge de la pierre au métal, une période qui a donné naissance à la métallurgie et à l'agriculture durant l'âge du fer». Deux enfants ont été enterrés il y a 8.000 ans et les deux autres il y a 3.000 ans.

     

    L'analyse de leur génome a fait apparaître que ces quatre enfants «étaient proches des chasseurs-cueilleurs d'Afrique centrale», ce qui étonne car «la grotte Shum Laka se trouve dans la région des prairies du Cameroun, qui a longtemps été identifiée comme le berceau probable des langues bantoues», un ensemble «d'au moins 400 langues», qui «est parlé par plus d'un tiers des Africains d'aujourd'hui».

     

    En fait, «le consensus stipule que le groupe des langues bantoues est originaire d'Afrique du centre-ouest, avant de se propager dans la moitié sud du continent après environ 4.000 ans» alors que les quatre enfants en question ont «une ascendance très différente de la plupart des locuteurs bantous contemporains».

     

    Autrement dit, «leur proximité génétique insoupçonnée avec les chasseurs-cueilleurs d'Afrique centrale» laisse penser «que les locuteurs bantous d'aujourd'hui ne descendent pas de la population à laquelle appartenaient les enfants Shum Laka». Il en résulte qu'on tient ici «une population jusque-là inconnue» qui n'a fourni «que de petites proportions d'ADN aux groupes africains actuels».

     

    Ainsi, «en combinant les données recueillies à l'ADN d'anciens chasseurs-cueilleurs d'Afrique orientale et australe, ainsi qu'à l'ADN de nombreux groupes Africains d'aujourd'hui», cette étude a pu «construire un modèle des lignées divergentes au sein du passé humain» qui «montre l'existence d'au moins quatre lignées humaines majeures», ayant «divergé les unes des autres il y a 250.000 à 200.000 ans» qui ont «profondément contribué à la génétique des humains actuels».

     

    L'une de ces quatre branches «est la 'population fantôme', auparavant inconnue, qui a contribué à une petite quantité d'ascendance à l'ouest et à l'est de l'Afrique». En particulier, «l'arbre généalogique des enfants de Shum Laka» indique que «la population fantôme composerait deux tiers de leurs ancêtres, tandis que les chasseurs-cueilleurs d'Afrique centrale comblerait le dernier tiers».

     

     


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