• Anthropologie: la génétique confirme que l'Irlande a connu dans sa préhistoire des migrations qui expliquent le développement de l’agriculture puis celui du travail du bronze!____¤201512

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Neolithic and Bronze Age migration to Ireland and establishment of the insular Atlantic genome» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis, grâce au séquençage de génomes anciens, de confirmer que l'Irlande a connu une vague migratoire massive du Proche-Orient et d’Europe orientale dans sa préhistoire qui explique le développement de l’agriculture puis du travail du bronze.

     

    Ces travaux mettent ainsi un point final à «un débat récurrent entre scientifiques, dont une partie estimait que le passage d’un mode de vie chasseur-cueilleur à l’agriculture et ensuite au travail du bronze, dans les îles Britanniques, était le résultat d’une adaptation locale».

     

    Pour parvenir à mettre un terme à cette polémique, l'étude ici présentée a «séquencé le génome d’une des premières cultivatrices qui vivait il y a environ 5.200 ans près de l’endroit où se trouve aujourd’hui Belfast et ceux de trois hommes contemporains de l’âge du Bronze qui remonte à 4.000 ans» dont «les restes ont été mis au jour dans l’île de Rathlin au large des côtes irlandaises».

     

    Il est ainsi apparu que la femme néolithique, dont le génome a été séquencé, «avait à 60% des origines du Proche-Orient, la région où est née l’agriculture il y a environ dix mille ans»: en fait, elle «avait probablement des cheveux noirs, des yeux marrons et ressemblait davantage à une européenne méridionale».

     

    Pour leur part, les trois hommes, qui vivaient à l’âge du bronze, «avaient à 30% des ancêtres venus du nord de la Mer Noire dans une région s’étendant entre l’Ukraine et la Russie d’aujourd’hui». De plus, «l'affinité entre les génomes des trois hommes de l’âge de bronze et ceux des Irlandais, des Écossais et des Gallois modernes est très forte, suggérant l’acquisition de traits génétiques majeurs dans le génome celtique insulaire il y a 4.000 ans».

     

    En particulier, leur chromosome Y présente «les caractéristiques fréquentes parmi les Irlandais, des caractéristiques génétiques donnant des yeux bleus, ainsi que la plus importante mutation (C282Y) d’un gène qui provoque l’hémochromatose, une maladie héréditaire assez fréquente au sein des populations d’origine celtique» (elle «provoque une accumulation progressive de fer dans différents tissus de l’organisme»).

     

    Enfin, il faut souligner que l'étude suggère que «les modifications culturelles profondes consécutives à ces apports génétiques massifs» pourraient être «à l’origine des langues celtiques occidentales».

     

     


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