• Anthropologie: la première communauté humaine moderne, un peuple de chasseurs-cueilleurs nommé Khoïsan, aurait vécu, il y a 200000 dans le nord de l’actuel Botswana!____¤201910

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Human origins in a southern African palaeo-wetland and first migrations» ont été publiés dans la revue Nature, révèle que la première communauté humaine moderne (Homo sapiens sapiens), un peuple de chasseurs-cueilleurs nommé Khoïsan, aurait vécu, il y a 200.000 dans le nord de l’actuel Botswana où ils seraient restés pendant 70.000 ans avant de migrer.

     

    Rappelons tout d'abord que si, depuis longtemps, on sait «que l’homme moderne était apparu en Afrique il y a environ 200.000 ans», jusqu’ici, on ignorait «où se situait précisément cette patrie». Dans ce contexte, l'étude ici présentée s'est appuyée «sur la généalogie génétique, qui permet de tracer des modèles de migrations».

     

    Concrètement, «200 génomes mitochondriauxmarqueurs génétiques de la généalogie maternelle, prélevés sur des populations vivant actuellement en Namibie et en Afrique du Sud» ont été analysés et les tests ADN ont «révélé la présence rare du plus ancien lignage génétique maternel, appelé 'L0', encore porté par ces populations».

     

    Comme «à chaque fois qu’une migration intervient, c’est enregistré dans notre ADN, qui change», des analyses spatiales ont été entreprises «pour remonter le temps» et savoir «d’où venaient ces personnes». La comparaison des génomes a permis d'isoler un ancêtre commun, «un ancien Khoïsan, peuple de chasseurs-cueilleurs vivant toujours aujourd’hui». D'après l’étude, «tous les hommes actuels partagent ce même ancêtre» et «les Khoïsans, première communauté humaine moderne, auraient vécu au même endroit pendant 70.000 ans, sans en bouger».

     

    Plus précisément, la communauté aurait «prospéré dans cette région située au sud du fleuve Zambèze, qui part de l’actuelle Namibie, traverse le nord du Botswana et va jusqu’au Zimbabwe»: cette région, «aujourd’hui désertique», était «à l’époque humide, verdoyante et luxuriante» puisque «les analyses géologiques combinées à des modèles climatiques ont montré qu’elle abritait un immense lac, deux fois grand comme le lac Victoria».

     

    Ensuite, le climat a «commencé à changer»: le lac «s’est disloqué» et, comme «la région s’est peu à peu asséchée», les populations se sont mises «à migrer via des 'corridors verts', en direction du nord-est, puis du sud-ouest» («Ces premiers départs ont ouvert la voie à la future migration des hommes modernes hors d’Afrique»). Cependant, «certains sont restés, s’adaptant à la sécheresse» et «leurs descendants y vivent toujours, et sont restés chasseurs-cueilleurs». Autrement dit, «les Khoïsans qui vivent ici n’ont jamais quitté la patrie ancestrale».

     

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :