• Anthropologie: le séquençage de génomes de cinq Néandertaliens, dont quatre tardifs, renseigne sur la génétique des derniers Néandertaliens d’Europe!____¤201804

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Reconstructing the genetic history of late Neanderthals» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de séquencer, grâce à une méthode mise au point à l’institut Max-Planck de Leipzig, les génomes de cinq Néandertaliens, «dont quatre tardifs provenant d’Europe occidentale (un de France, deux de Belgique et un de Croatie) et un, plus ancien, du Caucase russe».

     

    Rappelons tout d'abord, que, jusqu'ici, «nous disposions seulement du génome d’une Néandertalienne qui vivait dans l’Altaï sibérien il y a environ 100 000 ans, ceux, partiels, de trois individus d’El Sidrón, en Espagne, datant d’il y a 40 000 à 50 000 ans et celui d’un individu mort il y a 44 000 ans dans la grotte de Vindija, en Croatie».

     

    Les nouveaux génomes, qui «datent d’entre 39 000 et 49 000 ans», renseignent «sur la génétique des derniers Néandertaliens d’Europe», dont «la structure est géographique», car «les gènes des Néandertaliens tardifs d’Europe occidentale sont bien plus proches de ceux des Néandertaliens tardifs d’Europe orientale qu’ils ne le sont de ceux des Néandertaliens d’Asie». Il en est de même dans le temps puisque «le génome des Néandertaliens tardifs est plus proche de celui des Néandertaliens qui les précèdent que de celui des Néandertaliens anciens».

     

    Par ailleurs, comme «les derniers Néandertaliens d’Europe occidentale vivaient à une époque d’oscillations climatiques extrêmes, qui ont rendu leur survie très difficile», l'étude en déduit «que la proximité génétique entre Est et Ouest de l’Europe peut s’expliquer de deux façons: soit certains Néandertaliens occidentaux se sont réfugiés dans le Sud-Est pendant les phases les plus froides, soit l’Ouest de l’Europe a été repeuplé par des Néandertaliens de l’Est après ces mêmes phases». Notons que ces deux explications potentielles traduisent «une fois de plus que les Néandertaliens étaient des chasseurs-cueilleurs très mobiles et très résilients».

     

    Enfin, alors qu'il avait été «déjà montré que tous les H. sapiens actuels non africains ont de l’ordre de 2 % de gènes néandertaliens en eux», cette étude fait apparaître «que les Néandertaliens tardifs n’ont pas de gènes nucléaires sapiens en eux, ce qui est une énigme pour les chercheurs» d’autant plus «que ces Néandertaliens vivaient entourés de primo-arrivants sapiens».

     

    En fait, ces observations incitent à penser «d’une part que le métissage a surtout induit des flux géniques dans le sens H. neanderthalensisH. sapiens» et «d’autre part que le principal événement d’hybridation s’est produit hors d’Europe bien avant l’arrivée de nos ancêtres sur ce continent» sans doute au Proche-Orient.

     

     


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