• Anthropologie: les Hadzas, des chasseurs-cueilleurs épargnés par les maladies, ne portent pas certains des probiotiques jugés importants pour vivre en bonne santé!____¤201404

     

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis de montrer que les Hadzas, des chasseurs-cueilleurs vivant en Tanzanie, qui ne déclarent pas «les nombreuses maladies métaboliques ou intestinales rencontrées dans le monde occidental», ne portent paradoxalement pas «certains des probiotiques jugés importants» pour vivre en bonne santé.

    Le peuple hadza, qui «se compose encore de tribus de chasseurs-cueilleurs», vit «probablement comme le faisaient nos ancêtres avant qu’ils ne maîtrisent l’agriculture».

    Dans l'étude, ici présentée, qui est la première concernant le microbiote intestinal «chez des groupes humains avec un tel mode de vie», des échantillons de fèces ont été collectés «auprès de 27 individus, âgés de 8 à 70 ans».

    Les analyses de l’ADN bactérien présent dans les déjections «révèlent une plus grande diversité du microbiote des Hadzas par rapport à celui des Italiens». De plus, «la comparaison avec deux tribus agricultrices africaines fait apparaître que les chasseurs-cueilleurs sont les seuls à ne pas présenter Bifidobacterium, «l’un des probiotiques les plus communs», ce qui n'est pas surprenant «puisque ce genre bactérien est associé aux produits laitiers, qui n’entrent pas dans l’alimentation du peuple hadza».

    Il faut également souligner «les hauts niveaux de bactéries du genre Treponema chez les nomades tanzaniens», qui sont des micro-organismes «plutôt associés à des maladies» (par exemple, «l’un d’eux est à l’origine de la syphilis»).

    En dépit de «ces profils microbiotiques qui surprendraient plus d’un spécialiste», les Hadzas  sont en bonne santé»: chez eux, «pas de diabète, pas d’obésité ni de troubles auto-immuns», pas d'inflammations intestinales comme la maladie de Crohn et ils «ne le connaissent pas, ou peu» le cancer du côlon.

    Les analyses ont enfin révélé «une nette différence dans les microbiotes des hommes et des femmes hadzas»., qui s'explique par «la division des tâches au sein de ce peuple nomade» , puisque «les hommes sont chasseurs et se nourrissent principalement de viande et de miel», tandis que les femmes «collectent les fruits ou les tubercules, qu’elles mangent en plus grande quantité».

    Toutes ces données sont précieuses retracer la coévolution qui s’est produite entre nos ancêtres, chasseurs-cueilleurs, et leurs bactéries intestinales, jusqu’au moment où ils ont commencé à se sédentariser.

     


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