• Anthropologie: les maladies tropicales contractées au contact d’Homo sapiens expliqueraient partiellement la disparition de Neandertal!____¤201605

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Neanderthal genomics suggests a pleistocene time frame for the first epidemiologic transition» ont été publiés dans la revue American Journal of Physical Anthropology, a permis d'ouvrir de nouvelles perspectives sur les causes de la disparition des Néandertaliens.

     

    Rappelons tout d'abord que les recherches ont fait apparaître que les Néandertaliens ont décliné puis disparu «relativement rapidement après l’arrivée en Europe d’Homo sapiens, il y a environ 35.000 ans» (en 5.000 ans, Homo sapiens remplace, sur l’ensemble de l’Europe, Neandertal, qui quitte la scène il y a 24.000 ans « en laissant ses dernières traces dans la grotte de Gorham à Gibraltar»).

     

    Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer cette disparition, mais, jusqu'ici, elles ne sont pas étayées par des preuves irréfutables. Pour sa part, l'étude ici présentée propose une nouvelle explication qui s'appuie sur les conclusions des études récentes récentes qui ont montré, grâce aux «progrès des techniques de la PCR et du séquençage du génome», l'existence de flux génétiques «entre les deux hominines qui n’étaient donc pas des espèces rigoureusement séparées», cette hybridation impliquant un «contact physique proche», qui «favorise la transmission de maladie».

     

    Plus précisément, on peut supposer que «Neandertal était initialement, naturellement résistant à des maladies de son environnement comme la septicémie d’origine bactérienne et l’encéphalite amenée par des tiques qui peuplaient les forêts de Sibérie», mais qu'il «ne devait pas l’être par rapport à certaines maladies d’origines tropicales amenées par Homo sapiens avec lui». S'il «devait bien évidemment en être de même dans l’autre sens pour Cro-Magnon», le métissage a pu conduire «à une asymétrie de telle sorte que les résistances, ou les fragilités, acquises par les transferts de gènes auraient défavorisé les néandertaliens».

     

    En conséquence, à partir de la combinaison des études génétiques «sur le génome de pathogènes et l’ADN d’hominidés anciens», cette étude est amenée «à soupçonner que certaines maladies chroniques comme le ténia, la tuberculose, les ulcères d’estomac et quelques types d’herpès ont, à défaut d’être vraiment mortelles, contribué à affaiblir les néandertaliens».

     

     


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