• Anthropologie: un fragment d’os retrouvé dans la grotte de Denisova a permis de prouver qu'il y a 50.000 ans deux espèces de la lignée humaine se sont accouplées!____¤201808

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «The genome of the offspring of a Neanderthal mother and a Denisovan father» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de prouver, à partir d’un fragment d’os, qu'il y a 50.000 ans deux espèces de la lignée humaine se sont accouplées.

     

    L'os en question, de 1,5 cm, est «si petit que les paléontologues ne pouvaient dire au premier abord s’il avait appartenu à un hominidé ou à un animal». Par la suite, il est apparu que cet os, «découvert en 2012 dans une grotte des montagnes de l’Altaï en Sibérie, près de la frontière actuelle entre la Russie et la Mongolie», appartenait «à un être de sexe féminin d’au moins 13 ans vivant il y a environ 50.000 ans»: l’os, baptisé 'Denny' par les chercheurs, proviendrait «de son fémur, de son tibia ou de son humérus».

     

    La grotte où est décédée cette jeune femme, dite de Denisova, «était déjà célèbre pour avoir livré les premiers restes fossiles de l’Homme de Denisova, des fragments d’une phalange d’auriculaire». Pour sa part, l'étude ici présentée, en analysant 'Denny', est parvenue «à distinguer les chromosomes que la jeune femme a hérités de son père et de sa mère» et à déterminer qu'ils «lui ont été légués par une Néandertalienne et un Dénisovien».

     

    Notons ici qu'en quittant l’Afrique, les Néandertaliens se sont dispersés en Europe et dans l’ouest de l’Asie tandis que les Dénisoviens se sont dirigés vers l’Asie de l’Est. Ainsi, alors que «les Dénisoviens et les Néandertaliens se sont séparés il y a 400.000-500.000 ans, devenant deux espèces distinctes du genre Homo ( les Homo sapiens en formant une autre)», c’est «la première fois qu’on trouve un descendant direct de ces deux groupes».

     

    Pour finir, relevons que «des analyses ADN ont prouvé que l’Homme de Denisova a laissé une partie de son génome à certains Homo sapiens» («moins de 1 % chez les populations asiatiques et amérindiennes, et jusqu’à 5 % pour les aborigènes d’Australie ou les Papous de Nouvelle-Guinée», tandis que «tous les humains modernes à l’exception des Africains ont dans leur génome environ 2 % d’ADN légué par Néandertal, preuve des croisements qui ont pu se produire entre ces espèces dans un lointain passé».

     

     


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