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Anthropologie: un fragment de mâchoire, mis au jour dans l’Afar et vieux de 2,8 millions d’années, pourrait être le plus ancien fossile connu du genre Homo!____¤201503
Une étude, dont les résultats intitulés «Early Homo at 2.8 Ma from Ledi-Geraru, Afar, Ethiopia» ont été publiés dans la revue Science, a permis de découvrir qu'un fragment de mâchoire, vieux de 2,8 millions d’années, mis au jour en janvier 2013 sur le site de Ledi-Geraru, dans l’Afar (Éthiopie) pourrait être le plus ancien fossile connu du genre Homo, puisque «les plus anciens fossiles appartenant à notre genre étaient jusqu’alors datés entre 2,3 et 2,4 millions d’années» soit environ 400 000 ans plus tard.
Immatriculé 'LD 350-1' dans le catalogue de fouilles (où LD correspond aux initiales du site de Ledi-Geraru), ce fossile «correspond à la partie gauche de la mandibule d’un individu adulte» sur laquelle sont toujours fixées deux prémolaires et trois molaires.
Si LD 350-1 présente certaines ressemblances avec la mandibule d’Australopithecus afarensis, notamment la forme fuyante du menton, ce fossile possède également des attributs «se retrouvant beaucoup plus tard chez les représentants du genre Homo: la proportion globale de la mâchoire, les molaires fines et les prémolaires symétriques».
Une étude complémentaire du gisement, dont les résultats intitulés «Late Pliocene fossiliferous sedimentary record and the environmental context of early Homo from Afar, Ethiopia» ont été publiés dans la revue Science fait apparaître que cet Homo ancien vivait dans un environnement plus aride que celui des australopithèques, correspondant à un milieu ouvert «parcouru de cours d’eau, comme on peut le trouver actuellement dans le Parc national de Seregenti en Tanzanie» avec une faune constituée d'antilopes, éléphants, crocodiles et hippopotames.
Enfin, il faut signaler une troisième étude, dont les résultats intitulés «Reconstructed Homo habilis type OH 7 suggests deep-rooted species diversity in early Homo» ont été publiés dans la revue Nature: elle suggère l’existence, grâce à une reconstitution digitale d’Homo habilis, d’un ancêtre commun au genre Homo qui aurait vécu il y a plus de 2,3 millions d’années.
Dans ce contexte, LD 350-1 pourrait correspondre à ce lien reconstruit entre Autralopithecus afarensis et Homo habilis.
Tags : Anthropologie, paléontologie, 2015, Science, Nature, LD 350-1, dents, Autralopithecus afarensis, Homo habilis, os, mâchoires, Pliocène, prémolaires
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