• Archéologie: des marques de pointes de flèche et d'objets tranchants, trouvées sur la carcasse gelée d'un mammouth, prouvent que des humains étaient en Arctique il y a 45.000 ans!____¤201601

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Early human presence in the Arctic: Evidence from 45,000-year-old mammoth remains» ont été publiés dans la revue Science, a permis de déduire, grâce aux marques de pointes de flèche et d'autres objets tranchants observées sur la carcasse gelée d'un mammouth, que les humains étaient en Arctique il y a 45.000 ans, soit 10.000 ans plus tôt que ce qu'on supposait jusqu'ici.



    C'est en 2012, que la carcasse partielle de ce mammouth laineux mâle «qui se trouvait dans les sédiments gelés d'une falaise sur la côte est de la baie de Yenisei, dans le centre de la Sibérie arctique» a été excavée. D'après «la datation au radiocarbone d'un tibia de l'animal et des matériaux qui se trouvaient à proximité», ces restes sont vieux de 45.000 ans.

     

    Il est apparu que les traces «de blessures inhabituelles sur les côtes, sur la défense droite et les mandibules» du mammouth, résultent «très probablement de pointes de lance très aiguisées». A ce propos, il faut souligner que si «les ramus mandibulaire, partie montante de l'os de la mandibule qui sont très résistants, sont le plus souvent intacts quand ils sont découverts», dans les restes de «mammouths plus récents abattus par des humains les mandibules sont très souvent incomplètes ce qui pourrait avoir résulté d'une extraction de la langue» («les chasseurs mangeaient souvent la langue des mammouths, une sorte de rituel ou parce que cette partie de l'animal était peut-être considérée comme un met raffiné»).



    Comme «la seule défense préservée de ce mammouth, celle de droite, montre des traces de travail humain pour en modifier la forme», ces marques signalent «une tentative de la séparer du reste du corps». De plus, «l'extrémité extérieure de la défense, normalement peu tranchante, a été travaillée pour en faire un outil, selon des techniques différentes, observées plus tardivement dans l'Arctique», les hommes étant conduits à faire «de longs éclats d'ivoire effilés pour couper la viande dans une région où d'autres matériaux lithiques bruts étaient difficiles à trouver».

     

    Le perfectionnement des techniques de chasse aux mammouths a probablement permis à ces groupes humains «de se propager dans la partie la plus au nord de la Sibérie arctique» et, pour certains d'entre eux, d'arriver «dans des zones proches de la langue de terre de Béring qui à l'époque était émergée», de sorte qu'ils ont pu «entrer sur le continent américain avant le dernier Maximum Glaciaire atteint il y a 22.000 ans».

     

     

     


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