• Archéologie: des restes d'un lit, daté d'il y a environ 200.000 ans, ont été découverts au fin fond de la Border Cave, une grotte située en Afrique du Sud!____¤202008

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Fire and grass-bedding construction 200 thousand years ago at Border Cave, South Africa» ont été publiés dans la revue Science, rapporte la découverte des restes d'un lit, daté d'il y a environ 200.000 ans, au fin fond de la Border Cave, une grotte située en Afrique du Sud.

     

    Ce lit préhistorique, qui «serait composé d'herbes de la famille des Panicoideae, posées sur des couches de cendres», a «été identifié par des techniques microscopiques et de caractérisation chimiques (spectroscopiques)». L'ajout de cendres semble témoigner d'une «stratégie délibérée, non seulement pour créer une base isolée et sans saleté pour la litière, mais aussi pour repousser les insectes», tels que les tiques et autres arthropodes, car «les insectes se déplacent moins bien dans cette sorte de poudre fine, «qui met en difficulté leur appareil respiratoire», ce qui confère aux cendres une propriété insectifuge.

     

    En fait, «parfois, la base cendrée de la litière était un vestige de litière herbeuse plus ancienne, qui avait été brûlée pour nettoyer la grotte et détruire les insectes nuisibles», tandis que «à d'autres occasions, la cendre de bois était utilisée comme surface propre pour une nouvelle couche de litière» d'herbes.

     

    L'étude souligne que les restes de lit incluent aussi «des débris lithiques, des os brûlés, et des grains d'ocre arrondis», dont «l'origine anthropique est cohérente avec les informations dévoilées par la Border Cave», un site archéologique, qui «a déjà livré des dizaines de milliers de vestiges». Parmi ces vestiges, «existent des traces de feux volontairement allumés entre -200.000 et -38.000 ans».

     

    Ces éléments indiquent que «les personnes habitant ce lieu dormaient près du feu, et y accomplissaient des tâches en communauté»: elles «travaillaient aussi bien que dormaient sur la surface de l'herbe» des lits, «parce que les débris de la fabrication des outils en pierre sont mélangés aux restes d'herbes», tandis que les grains d'ocre rouge et orange «ont pu servir à colorer la peau humaine et à décorer des objets».

     

    En fin de compte, cette étude laisse penser que quelque 100.000 ans après l'émergence de l'être humain moderne, Homo sapiens, en Afrique, celui-ci pouvait produire du feu à volonté et utiliser «le feu, les cendres, et les plantes médicinales pour maintenir des camps propres et exempts d'insectes nuisibles». Les bénéfices sanitaires de telles stratégies auraient alors «avantagé ces premières communautés».

     

     


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