• Archéologie: deux communautés du Néolithique suggèrent que les rites funéraires sont liés à la culture de l'ensemble de la communauté, plutôt qu'au statut social individuel!____¤202001

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Multi-isotope evidence for the emergence of cultural alterity in Late Neolithic Europe» ont été publiés dans la revue Science Advances, conclut, à partir de l'analyse de deux communautés du Néolithique proches, que les rites funéraires sont plutôt liés à la culture de l'ensemble de la communauté, plutôt qu'au statut social au sein de la communauté, contrairement à ce qui est communément admis.

     

    Plus précisément, ces «deux communautés d'Hommes du Néolithique se sont côtoyées dans la région de Rioja Alavesa en Espagne» et «bien que séparées seulement de quelques kilomètres (entre 4 et 6,5 kilomètres), leur mode de vie divergeait», comme le prouvent les dents «retrouvées sur des restes humains inhumés selon deux rites funéraires distincts».

     

    Concrètement, les dents en question ont été prélevées «sur des restes humains reposant sous le sol d'une caverne ou dans des tombes mégalithiques»: en fait, «les premiers Hommes enterrés dans des grottes sont datés d'une époque allant de 3.500 à 2.900 avant notre ère, tandis que l'utilisation des pierres tombales mégalithiques s'étend sur une période similaire à quelques centaines d'années près, à la fois plus tôt et plus tard».

     

    L'étude révèle que «l'analyse des isotopes des atomes du carbone et d'azote, présents dans le collagène de la dentine» de «27 molaires adultes» suggère «un régime alimentaire différent». Ainsi, «la population qui préfère placer ses morts dans des tombes en pierre semble avoir un régime riche en plantes», de nombreuses caries retrouvées sur les dents témoignant «d'une consommation importante de plantes sucrées».

     

    D'autre part, comme «l'analyse des isotopes du carbone, du strontium et de l'oxygène dans l'émail permet d'estimer l'âge auquel les enfants ne se nourrissent plus du lait maternel», il est apparu que, sur ce point aussi, ces deux communautés divergent, puisque «les dents retrouvées dans les grottes montrent que les jeunes enfants étaient sevrés plus tôt que ceux enterrés dans des pierres tombales».

     

    Au bout du compte, l'étude conclut que «les restes retrouvés dans les deux tombes témoignent d'une culture propre à chaque population». De ce fait, les rites funéraires ne seraient pas dus «à un statut social au sein de la communauté, mais à un mode de vie particulier», les coutumes décrites ici semblant «être un témoin d'une différence culturelle ancienne entre deux populations proches».

     

     


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