• Archéologie: l’ADN retrouvé sur des gommes d’un site suédois, vieux de 9.000 ans, laisse penser qu’hommes, femmes et enfants les mâchaient comme un chewing-gum!____¤201812

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Ancient DNA from chewing gums connects material culture and genetics of Mesolithic hunter-gatherers in Scandinavia» ont fait l'objet d'une prépublication en ligne sur le site BioRχiv, rapporte que l’analyse de l’ADN retrouvé sur des gommes de brai de bouleau d’un site archéologique suédois laisse penser qu’hommes, femmes et enfants mâchaient ces gommes comme un chewing-gum.

     

    Plus précisément, l'étude ici présentée a analysé des morceaux de gommes préhistoriques trouvées dans le site archéologique Huseby Klev (ouest de la Suède), «où se pratique une technologie lithique venue de l’est». Une «centaine de ces chewing-gums de couleur sombre, de la taille d’un pouce, criblés de marques de dents» ont été découvert «dans une fosse mise à jour à la fin des années 1980».

     

    L’analyse chimique de certains de ces morceaux a fait apparaître «qu’il s’agissait de brai de bouleau», une sorte de colle issue de résine végétale, qui «servait à la fabrication d'outils et d’armes» et qui «était aussi mâché, ce qui pouvait le rendre plus malléable pour ensuite coller de la pierre à de l’os ou du bois».

     

    Du fait que ceux qui ont mâché ces gommes y ont laissé un peu de leur salive, l’ADN résiduel des échantillons testés qui «avaient plus de 9.000 ans», a été amplifié. Concrètement, l’ADN humain a été identifié dans trois échantillons: «chaque ADN venait d’un individu différent, deux étaient féminins et un masculin» et «au vu de la taille des dents estimée par les marques laissées sur la gomme, les 'mâcheurs' étaient des jeunes âgés entre 5 et 18 ans».

     

    Comme d'autres «marques de dents adultes ont été trouvées sur le même site», on peut «imaginer que des individus de tous âges et des deux sexes mâchaient ces gommes et s’en servaient pour la fabrication d’outils». De plus, l'analyse génétique a «révélé que l’ADN provenait de chasseurs-cueilleurs scandinaves qui chassaient le renne en Suède et en Norvège, au mésolithique».

     

    Cette étude «montre qu’il est possible d’étudier des populations anciennes même sans restes humains», mais il faut cependant souligner «qu’il n’est pas certain que les personnes qui ont mâché les gommes fabriquaient aussi des outils car le brai de bouleau ne provenait pas d’outils».

     

    En fait, les gommes analysées n’étaient peut-être «que de vulgaires 'chewing-gums', peut-être aussi étaient-elles mâchées pour leurs vertus thérapeutiques». En tout cas, ces gommes ouvrent une voie de recherche intéressante, car, par exemple, elles pourraient à l'avenir «servir à identifier le microbiome de populations préhistoriques».

     

     


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