• Archéologie: l’analyse de grains de pollen, prélevés sur le site de l'oppidum de Corent, a permis de retracer son impact environnemental au fil de son histoire!____¤201504

    Une étude, dont les résultats intitulés «The Palaeoenvironmental Impact of Prehistoric Settlement and Proto-Historic Urbanism: Tracing the Emergence of the Oppidum of Corent, Auvergne, France» ont été publiés dans la revue Plos One, a permis de retracer, en croisant l’analyse de grains de pollen prélevés à la fois dans une zone humide située dans l'oppidum de Corent et dans des niveaux archéologiques du site, son impact environnemental au fil de son histoire.

     

    L’oppidum de Corent, situé près de Clermont-Ferrand, qui «s’apparente à un promontoire naturel d’une superficie de 60 hectares», domine la plaine de la Limagne. Sur ce plateau «occupé par l’homme au moins depuis le troisième millénaire av. J-C», plusieurs phases successives ont été repérées dont le paroxysme a été atteint «entre le IIe et le Ier siècles av. J-C», lorsque l’oppidum était la capitale des Arvernes, «puissant peuple gaulois du Massif central».

     

    Comme, jusqu'à présent, l’influence de ces premières structures urbaines sur le milieu naturel environnant était encore peu documentée, l'étude ici présentée est parvenue, pour la première fois, «à déterminer l’impact de ces premières formes d’urbanisation» sur celui-ci, cette recherche étant facilitée par le fait que ce site archéologique «abrite une petite zone humide dont les dépôts sédimentaires ont enregistré les vicissitudes de cette longue occupation humaine».


    Plus précisément, «en analysant les grains de pollen d’une carotte de sédiments prélevée sur cette zone humide», un portrait de «l’environnement naturel du plateau de Corent entre 4000 av. J.-C. et 100 ans après J.-C» a pu être dressé.

     

    Recoupées avec les données «issues de plusieurs vestiges archéologiques (citernes, caves, latrines, etc.) témoignant des périodes de forte occupation humaine du site», ces informations ont fait émerger «une dynamique paléoenvironnementale très particulière associée à l’existence d’agglomérations protohistoriques».

     

    Ainsi, «vers la fin de l’âge du Bronze final, entre 1050 et 900 ans av. J.-C., une première tendance à la fermeture du milieu naturel», qui «apparaît en même temps qu’un déclin de l’agriculture», s'accompagne «d'une augmentation de la biodiversité des plantes liées à une perturbation du milieu et de celle des végétaux non indigènes».

     

    Il en ressort, pour l'instant, dans l'attente de nouvelles études, que «le fait de retrouver des grains de pollen appartenant à des espèces méridionales telles que le châtaignier ou le platane pourrait signifier que l’agglomération avait établi, dès cette époque, des échanges avec le bassin méditerranéen».

     

    D'ailleurs, «entre le Ier et le IIe siècle avant J.-C., à l’apogée de l’urbanisation du site», ces mêmes particularités ont été retrouvées, «l'agriculture ayant même semble-t-il cette fois-ci déserté le plateau de Corent».

     

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :