• Archéologie: l'extraction d'un génome humain complet à partir d’un chewing-gum vieux de 5700 ans a permis de dresser un portrait de la personne qui l'a machoullé!____¤201912

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «A 5700 year-old human genome and oral microbiome from chewed birch pitch» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis d'extraire un génome humain complet à partir d’un chewing-gum vieux de 5700 ans et de dresser un portrait de la personne qui l'a machoullé.

     

    Relevons tout d'abord que «c’est la première fois qu’un génome est entièrement extrait d’autre chose que des os humains», en l'occurrence un «résidu fossilisé d’écorce d’arbre». Cette performance et la longue analyse qui en a découlé ont fait apparaître «que le chewing-gum a été mâchouillé par une femme, génétiquement proche des chasseurs-cueilleurs de l’Europe de l’Ouest de la fin du Paléolithique ou de l’époque du Mésolithique»: cette femme, «baptisée Lola», avait la «peau noire, les cheveux sombres et les yeux clairs».

     

    Cette découverte donne non seulement «de nombreuses informations sur cette Lola, mais aussi sur son dernier repas» puisqu'on «apprend qu’elle a mangé des noisettes et du canard», ce qui constitue de nouveaux éléments tangibles sur «le mode de vie de cette population de chasseurs-cueilleurs».

     

    Le chewing-gum fossilisé analysé avait «été retrouvé par des archéologues à Syltholm (Danemark). En réalité, le site de Syltholm est «particulier puisque de nombreux organismes ont été conservés dans la boue, et sont donc mieux protégés» et, de plus, «le climat régional, particulièrement froid, en fait un endroit propice à ce type de découverte», car «plus il fait chaud, et moins l’ADN se conserve dans le temps».

     

    Notons ici que «l es chercheurs sont «parvenus à extraire de l’ADN du microbiome oral, dans ce cas précis de la salive» qui «est une précieuse source d’ADN ancien, surtout pour des périodes» pour lesquelles on ne dispose pas de restes humains. Comme «les scientifiques pensent que l’ADN détient des traces du virus Epstein-Barr, responsable notamment de la mononucléose infectieuse», cette découverte pourrait également permettre d'apprendre «comment les agents pathogènes et les bactéries ont évolué et se sont propagés dans le temps».

     

     


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