• Archéologie: l'itinéraire de l'armée d'Hannibal dans sa traversée des Alpes, lors de la deuxième guerre punique, a été retrouvé grâce à des bactéries!____¤201604

     

    Deux études, dont les résultats intitulés respectivement «Biostratigraphic Evidence Relating to the Age-Old Question of Hannibal's Invasion of Italy, I: History and Geological Reconstruction» et «Biostratigraphic Evidence Relating to the Age-Old Question of Hannibal's Invasion of Italy, II: Chemical Biomarkers and Microbial Signatures» ont été publiés dans la revue Archaeometry, ont permis de résoudre l'énigme de l'itinéraire emprunté en 218 av. J.-C par l'armée d'Hannibal lors de la deuxième guerre punique * dans sa traversée des Alpes, en retraçant son 'chemin exact' grâce à l’analyse des bactéries laissées par les déjections des montures du convoi.

     

    Cette armée forte «de 30000 soldats, de 15000 cavaliers et de 37 éléphants de guerre», qui venait d'Hispanie, avait pour objectif de prendre Rome. Cependant, à partir des Pyrénées, l’itinéraire emprunté par l’armée carthaginoise faisait «l’objet d’une querelle d’historiens qui dure depuis des siècles».

     

    Une des hypothèses avancées était «qu’Hannibal et ses éléphants sont passés à travers le col du Grand-Saint-Bernard» qui constitue «l'itinéraire le moins périlleux», mais l'étude ici présentée montre que le chemin exact était un chemin bien plus au sud, qui faisait aussi partie des tracés potentiels: plus précisément, le convoi serait effectivement passé «par le col de la Traversette, dans les Alpes cottiennes, qui relie le Queyras à la vallée du , aux portes de Turin» comme le prouvent «les traces d’une quantité massive de matières fécales animales retrouvées sur un site à proximité du col».

     

    Cet endroit a «été identifié comme un lieu de bivouac où les animaux de l’armée se sont abreuvés» grâce à «une combinaison complexe de techniques relevant de l’analyse microbienne génétique, de la chimie de l’environnement ou encore de la géophysique».

     

    La démonstration s'appuie sur le fait que des bactéries, dénommées Clostridia **, «qui se nichent dans le crottin de cheval et qui ont une durée de vie de plusieurs milliers d’années», ont été «retrouvées dans un étang marécageux» permettant la datation concomitante «des excréments à 200 ans av. J.-C., soit pendant la deuxième guerre punique».

     

    Liens externes complémentaires (sources Wikipedia)

    Deuxième guerre punique

    ** Clostridia

     

     


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