• Archéologie: la présence de Plasmodium falciparum, chez deux individus issus de nécropoles du 1er au IVe siècle de notre ère, montre que la paludisme existait dans la Rome impériale!____¤201612

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Plasmodium falciparum malaria in 1st–2nd century CE southern Italy» ont été publiés dans la revue Current Biology, a permis, grâce à des analyses génétiques des fragments d’ADN mitochondrial (ADNmt) prélevés dans les pulpes dentaires de deux individus provenant de nécropoles italiennes du 1er au IVe siècle de notre ère, de découvrir la présence de Plasmodium falciparum, l’organisme pathogène à l’origine de la malaria, ce qui constitue les «premières preuves directes de la présence de cette maladie parasitaire dans la Rome impériale».

     

    Rappelons tout d'abord que, dans l’Antiquité, «la 'mal aria' était ce 'mauvais air' qu’il ne fallait pas respirer» provenant «des eaux stagnantes entourant Rome» qui «généraient cette terrible maladie des marais». Jusqu'ici, «en dehors de sources indirectes, historiques ou épigraphiques», la preuve concrète de la présence de la malaria dans des sites romains «n’avait jamais été produite» et «encore moins la détection précise du pathogène à leur origine».

     

    Ce n'est plus le cas désormais, grâce à l'étude ici présentée qui a «analysé les restes de 58 adultes et 10 enfants provenant de trois nécropoles italiennes du 1er au IVe siècle de notre ère: Isola Sacra, cimetière associé à Portus Romae, l’ancien port de Rome situé à 25km de la ville; Velia, petite ville portuaire du sud-ouest de l’Italie; et Vagnari, cité rurale du sud-est».

     

    Plus précisément, «les analyses génétiques des fragments d’ADN mitochondrial (ADNmt) prélevés dans les pulpes dentaires ont mis en évidence chez deux individus la présence de Plasmodium falciparum, l’organisme pathogène à l’origine de la malaria».

     

    Comme de façon étonnante, «aucune trace de paludisme n’aurait été trouvée dans les échantillons humains provenant du cimetière de Portus Romae, alors que les chercheurs s’attendaient à en rencontrer», on peut supposer que les corps porteurs de paludisme n'ont «pas encore été découverts».

     

    Cette étude, dont l'un des résultats notables «est d’avoir pu prouver que le paludisme a potentiellement joué un rôle important dans des communautés antiques vivant au sud de l'Italie, qu’elles aient vécu dans un port ou dans une cité rurale», va contribuer à «comprendre l'évolution de Plasmodium falciparum au cours des deux derniers millénaires, celui-ci continuant à faire plus de 214 millions de victimes chaque année dans le monde».

     

     


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