• Archéologie: le plus ancien piège à caribou connu se trouve aujourd'hui englouti sous l'eau en Amérique du Nord et date de neuf mille ans!____¤201405

     

    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, ont permis d'identifier le plus ancien piège à caribou connu: il se trouve aujourd'hui englouti sous l'eau en Amérique du Nord et date de neuf mille ans.

     

    Tout d'abord, il faut savoir que lorsque «le caribou est effrayé, il a tendance (comme la gazelle et bon nombre d'animaux qui vont en troupeaux) à se regrouper et suivre les lignes et délimitations naturelles du terrain : bordure de savane, ligne de crête, etc».

     

     

    Des méthodes traditionnelles de chasse au caribou, «longtemps utilisées par des populations indiennes du Canada, des Inuits, etc.», consiste avec des petits murets, ou même de simples lignes de pierre, des pieux, des drapeaux, etc.» à «diriger un troupeau dans un cul-de-sac, afin d'abattre les animaux plus facilement».

     

    Il y a neuf mille ans, à chaque printemps, lors de leurs migrations saisonnières des milliers de caribous, qui quittaient les terres du sud où ils avaient passé l'hiver, déferlaient par un étroit corridor de terre, pour rejoindre les terres du nord: ils n'avaient d'autre choix «que de passer par là, entre deux lacs».

     

    Comme «le climat était très froid, et la végétation typique d'un milieu subarctique: mousses, mélèzes et épicéas, etc», les caribous étaient «à peu près les seuls grands troupeaux à fréquenter» ce lieu.

     

    Or, «il y a environ huit mille ans, le niveau des Grands Lacs, entre le Canada et les États-Unis, s'est élevé», ce qui fait que ce corridor de terre se trouve maintenant «sous trente mètres d'eau, au fond du lac Huron».

     

    Pour déterminer les routes que les Caribous empruntaient au printemps et à l'automne, une représentation en 3D de ce corridor a été réalisée et les déplacements des animaux ont été simulés, «ce qui a permis d'identifier quelques points de passage obligés».

     

     

    De plus, grâce à un navire océanographique, le fond du lac a été balayé avec un sonar, amenant des éléments qui vont dans le sens du piège à Caribous.

     

    Une confirmation a été obtenue à l'aide d'un petit sous-marin téléguidé: ainsi, ont été mis en évidence, une allée de pierres artificielle, qui «mène à plusieurs obstacles naturels difficiles à franchir par un troupeau» («une plate-forme surélevée couverte de galets et un marécage, qui débouchaient sur une côte plutôt raide»).

     

    De plus, des «sortes de postes de tir», constitués «de gros blocs de pierres disposés en V», ont été disposés tout autour.

    L'origine humaine de l'ensemble de ces constructions est totalement prouvée, car des plongeurs ont «découvert en divers endroits du piège une dizaine de pierres taillées, probables vestiges de la préparation de pointes de flèches ou d'outils».

     

     


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