• Archéologie: les humains auraient pu hiberner comme les ours et les marmottes pour résister dans des cavernes durant des mois avec très peu de nourriture et dans le froid!____¤202012

    Une étude, dont les résultats intitulés «Hibernation in hominins from Atapuerca, Spain half a million years ago - Hibernation des hominidés d’Atapuerca, en Espagne, il y a un demi-million d’années» ont été publiés dans la revue L'Anthropologie, laisse penser que les humains ont pu hiberner comme les ours et les marmottes pour résister durant des mois avec très peu de nourriture et dans le froid dans de sombres cavernes.

     

    Rappelons ici que l'hibernation est une stratégie, «qui consiste à emmagasiner de la graisse durant l'automne pour passer l'hiver à dormir», afin «de survivre lorsque les températures chutent et que la nourriture se fait rare». Pour sa part, l'étude ici présentée a analysé «les squelettes d'hominidés de Sima de los Huesos, un site situé au nord de l'Espagne», qui «abrite une collection d'ossements datant de plus de 400.000 ans» attribués aux premiers Hommes de Néandertal et à leurs prédécesseurs.

     

    Ainsi, il est apparu que les os, en particulier chez les adolescents, présentaient «des lésions caractéristiques d'ostéomalacie, d'hyperparathyroïdie secondaire et d'ostéodystrophie rénale», dont l'étude estime qu'elles sont liées «à une hibernation dans des grottes sombres», ce qui suggère que ces premiers humains se sont retrouvés «dans un état métabolique qui les a aidés à survivre pendant de longues périodes dans des conditions glaciales avec des approvisionnements limités en nourriture», à l'instar des ours des cavernes, «dont on a également retrouvé la trace dans la fosse».

     

    Si cette hibernation n'existe plus aujourd'hui, chez les Inuits et les Samis modernes, «qui connaissent des conditions climatiques tout aussi rudes et de longs hivers», c'est qu'ils «disposent de suffisamment de nourriture l'hiver grâce, en particulier, aux poissons gras et aux rennes». Par contre, il n'en était pas ainsi dans «la zone autour du site de Sima il y a un demi-million d'années», car «l'aridification de l'Ibérie ne pouvait pas fournir suffisamment de nourriture riche en graisse aux habitants de Sima pendant l'hiver rigoureux».

     

    Concrètement, les lésions observées sur les os révèlent «des réserves de graisse insuffisantes et un manque de vitamine D montrant que ces humains ont passé un bon bout de temps dans des cavernes sans recevoir la lumière du jour», de sorte que l'hypothèse qui rattache «ces lésions osseuses aux conséquences de l'hibernation est cohérente avec les arguments génétiques et le fait que les hominidés de Sima ont vécu pendant une glaciation extrême».

     

    Néanmoins cette conclusion laisse sceptiques d'autres scientifiques, car «diverses explications aux maladies osseuses observées peuvent être trouvées». Malgré tout, cette piste mérite d'être explorée puisqu'elle «suggère que les bases génétiques de l'hibernation sommeillent toujours en nous».

     

     


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