• Archéologie: un examen, excluant 'le moindre travail de fouille', éclaire la complexité des pratiques funéraires détectée dans la grotte de Cussac (Dordogne)!____¤202006

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Complex mortuary dynamics in the Upper Paleolithic of the decorated Grotte de Cussac, France» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis d'éclairer, grâce à un examen excluant 'le moindre travail de fouille', la complexité des pratiques funéraires détectée dans la grotte de Cussac, nichée au creux de la vallée de la Dordogne, qui recèle à la fois des œuvres d'art paléolithiques et des restes humains.

     

    Ces pratiques funéraires hors du commun concernent l'Homme du Gravettien, «qui vivait là entre 24.000 et 34.000 ans. La méthode choisie par cette étude est celle de l'exploration du passé par les yeux in situ: autrement dit, la base de ce travail est l'analyse «de photographies et de modèles tridimensionnels générés à partir de ces clichés», les angles de vue restant limités «par les positions fixes des passerelles» qui sont posées dans la grotte de Cussac.

     

    Ainsi, «l'état de conservation sidérant» de cette grotte a d'abord conduit à faire des remarques intéressantes: «la présence d'ocre rouge, par exemple, d'ossements déplacés ou de restes entremêlés», des découvertes «ne pouvant résulter de phénomènes naturels (prélèvement par des animaux ou déplacement par l'eau) et qui trahissent probablement des traitements complexes», c'est-à-dire «des dépôts de corps 'à l'air libre' puis des interventions secondaires».

     

    Ces observations suggèrent «des pratiques funéraires au sens propre», derrière lesquelles se cache « une véritable volonté symbolique ». En particulier, une main en connexion est intrigante: en effet, alors que l'on sait «que des corps complets ont été déposés en certains endroits», cette main arrivée entière pose le problème de savoir «si nos ancêtres avaient pour habitude de déposer ainsi des morceaux de corps ou s'ils ont d'abord laissé la décomposition se faire avant de récupérer des ossements». Par ailleurs, «la présence de dents de l'arcade maxillaire dans l'une des bauges» indique qu'ils récupéraient des crânes. Cependant, «il en manque aujourd'hui tout de même cinq sur six».

     

    En outre, «l'association 'assez exceptionnelle' de ces pratiques funéraires avec l'art pariétal» donne des pistes de réflexion supplémentaires, car les «représentations artistiques enchevêtrées dans la grotte de Cussac» semblent trahir «une mise en scène de la pratique artistique à destination d'un auditoire» qui se rapproche «de celle observée sur les restes humains» de sorte qu'on peut penser que «les pratiques funéraires avaient probablement, pour les hommes du Gravettien, un véritable rôle social fort».

     

     


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