Une étude, dont les résultats intitulés «Female hunters of the early Americas» ont été publiés dans la revue Science Advances, a permis, en se basant sur un squelette vieux de 9.000 ans, de mettre en évidence que si la chasse a bien été à prédominance masculine, de nombreuses femmes y auraient participé.

Relevons tout d'abord que, pendant longtemps, la thèse dominante voulait que les chasseurs-cueilleurs fussent des hommes. Cependant, un squelette, «déniché dans les hautes terres andines de Wilamaya Patjxa», qui «était enterré avec une boîte d'outils de chasse et de traitement des animaux», amène à penser aujourd'hui que «les chasseurs-cueilleurs auraient aussi été des femmes».

Concrètement, les analyses du squelette en question «indiquent qu'il s'agit d'une femme» et même d'une «jeune femme, âgée d'entre 17 et 19 ans, inhumée avec son matériel de chasse». Cette chasseuse du début de l'Holocène («l'ère géologique en cours aujourd'hui, ayant débuté il y a 10.000 ans») aurait, en fait, «chassé du gros gibier». D'après l'étude, «elle n'aurait pas été la seule» puisque ce travail mentionne «11 sépultures féminines également associées à des outils de chasses, dont la datation est estimée aux alentours de -10.000 ans, en Amérique».

En fin de compte, si cette étude remet «en question le mythe de l'homme chasseur et de la femme cueilleuse», elle ne nie «pas la répartition genrée du travail de subsistance». Elle suggère simplement «que la chasse n'était qu'à prédominance masculine, et non exclusivement masculine»,en citant «des sites de fouille archéologique, aux États-Unis, où entre 17 et 30 % des sépultures contenant des outils de chasse étaient celles de femmes».