• Archéologie: une plaquette de grès sur lequel figurent un cheval et quatre autres herbivores a été découverte sur un site de chasse de l’Azilien récent situé à Angoulême!____¤201906

     

    Une communication de l'INRAP annonce la découverte, lors de fouilles réalisées dans le quartier de la gare d’Angoulême, d'une plaquette de grès sur lequel figurent un cheval et quatre autres herbivores, associés à un décor géométrique. «Découverts sur un site de chasse de l’Azilien (*) récent (-12000 ans)», ces motifs 'naturalistes' «sont exceptionnels dans le contexte de la production artistique azilienne, caractérisée par des formes géométriques abstraites».


    Relevons tout d'abord que ces fouilles réalisées «sur prescription de la Drac Nouvelle-Aquitaine ont déjà révélé trois occupations préhistoriques, datées du Paléolithique final au Mésolithique». Le site préhistorique d’Angoulême étudié «est un 'site de chasse' azilien, comme en témoigne l’outillage domestique qu'on y a découvert, dédié au traitement et à la consommation de carcasses (grattoirs, pièces retouchées, etc.)». Gravée sur ces deux faces, la plaquette en question ici «est en grès siliceux d’origine locale et mesure 25 cm de long, 18 cm de large pour environ 3 cm d’épaisseur».

     

    Plus précisément, «une partie du support a été volontairement emportée par une cassure» et «des incisions parallèles occupent ses deux bords», ce qui constitue des «décors géométriques typiques de l’Azilien récent» qui «laissent une place centrale à une silhouette, probablement un aurochs». Mais «la gravure la plus visible» est «celle d’un cheval acéphale tourné vers la droite», qui «occupe la moitié de la surface».

     

    La croupe du cheval «et l’ensellure suivent les courbes du bord naturel de la pierre» tandis que «de très fines incisions suggèrent peut-être le pelage». Alors que «les quatre jambes sont figurées», seuls «trois sabots sont représentés (le postérieur droit est manquant)». En fait, «jambes et sabots sont très réalistes, avec jarret, genou, boulet et peut-être fanon de l’ergot pour un des antérieurs». De plus, «les jambes du second plan sont avancées dans la position de l’amble et détachées du corps de l’animal pour figurer la perspective» et il faut également remarquer que «les motifs géométriques se superposent à ce cheval».


    Notons que «deux autres animaux, plus petits, sont aussi plus légèrement incisés: un probable cervidé acéphale et un cheval quasi complet mais représenté dans un style plus schématique» alors que «sur l’autre face, les traits incisés sont particulièrement fins, laissant deviner la moitié postérieure d’un cheval».

     

    Si «l’art azilien est souvent considéré comme ayant marqué une rupture : l’abandon du figuratif au profit de l’abstraction», récemment, «le site azilien ancien du Rocher de l’Impératrice (Plougastel-Daoulas, vers - 14000 ans) avait déjà révélé une étonnante continuité iconographique avec les périodes antérieures (le Magdalénien notamment)». Aujourd'hui, le motif aux cinq herbivores d’Angoulême constitue «le témoignage unique de cet art naturaliste à une période encore plus tardive, l’Azilien récent (-12 000 ans)».

    Soulignons enfin que «l’étude de cet objet d’art en est à ses débuts» et que «les recherches engagées apporteront de nouvelles informations sur ce document, sa datation précise et ses interprétations».



    Lien externe complémentaire (source Wikipedia)

    (*) Azilien

     

     


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