• Astrobiologie: de nouveaux éléments sur la chimie prébiotique à l'œuvre sur Titan ont été présentés!____¤201708

     

    Deux études, dont les résultats intitulés «Carbon Chain Anions and the Growth of Complex Organic Molecules in Titan's Ionosphere» et «ALMA detection and astrobiological potential of vinyl cyanide on Titan» ont été publiés respectivement dans les revues The Astrophysical Journal Letters et Science Advances, apportent de nouveaux éléments sur la chimie prébiotique à l'œuvre sur Titan.

     

    Soulignons tout d'abord que Titan, qui «se trouve en orbite autour de Saturne, à environ 1,3 milliard de kilomètres de notre étoile», est «très loin de la zone habitable du Système solaire». Néanmoins, «sur ce satellite où la température moyenne est de -180 °C», l'azote et le méthane, principaux composés de son atmosphère, sont transformées par des particules solaires et des particules énergétiques de la magnétosphère de la géante Saturne. Il en découle «une chimie organique complexe, à l'origine d'ingrédients précurseurs de la vie, comme cela a pu se passer sur Terre au début de son histoire.

     

    Dans ce contexte, la première étude rapporte la découverte, «par le truchement de l'instrument Caps (Cassini's Plasma Spectrometer) de la sonde Cassini (lors de l'un de ses survols entre 900 et 1.300 km au-dessus de la surface de Titan, d' 'anions de la chaîne carbonée'. Notons que les anions détectés «sont des molécules linéaires pouvant permettre de construire des molécules plus complexes, qui pourraient servir de base à une vie primitive».

     

    Comme les anions, très réactifs, «étaient supposés se recombiner rapidement», personne, «il y a encore quelques années», n'aurait pu imaginer «trouver ces espèces chargées négativement dans ce milieu». Cependant, ce processus était «connu dans le milieu interstellaire». En tout cas, comme il vient d'être observé «dans un environnement complètement différent», il pourrait «représenter un processus universel pour la production de molécules organiques complexes ».

     

    Pour sa part, la seconde étude a détecté, grâce au réseau ALMA, «de grandes quantités de cyanure de vinyle (C2H3CN)» dans l'atmosphère de Titan. Sa présence était «suspectée via les observations spectroscopiques de Cassini» mais, cette fois elle est totalement prouvée.

     

    D'autre part, «les modèles de transfert radiatif estiment que la concentration de la molécule est la plus élevée à environ 200 km d'altitude, en accord avec les modèles de photochimie». Cela laisse penser «que des 'pluies' entraînent du cyanure de vinyle vers les sols, et, par conséquent, jusqu'aux mers et lacs de méthane liquide».

     

    Comme «des simulations avaient montré il y a peu que cette molécule était le meilleur candidat dans cet environnement pour former les membranes cellulaires les plus stables», il se pourrait que la grande Ligeia Mare contiennent «assez de cette molécule pour former jusqu'à 10 millions de membranes par cm3».

     

     


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