• Astrobiologie: la 'démonstration' que les tardigrades sont presque indestructibles suggère que, si la vie se déroule sur une planète, il est difficile de l'effacer entièrement!____¤201707

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «The Resilience of Life to Astrophysical Events» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, révèle que les tardigrades, «ces petites créatures à huit pattes d'un demi-millimètre de long», survivront bien plus longtemps que l'essentiel des formes de vie sur Terre, car pour les rayer de notre monde, il faudrait un évènement capable de faire bouillir les océans, ce qui devrait se produire dans environ un milliard d'années, voire plus, en raison de l'évolution de notre soleil.

     

    C'est parce que, dans la littérature scientifique, nombre de travaux s'intéressaient exclusivement aux effets des cataclysmes cosmiques «sur l'espèce humaine, voire sur l'ensemble des espèces terrestres, et si peu sur la résilience de la vie elle-même» que la recherche rapportée ici a été entreprise: en effet, comme il y a beaucoup d'espèces plus résistantes l'espèce humaine sur Terre, la vie est logiquement «susceptible de se poursuivre bien après notre disparition».

     

    Cette étude a essentiellement aboutit à la conclusion que «Milnesium tardigradum n'a pas à trembler devant d'éventuels cataclysmes venus du ciel, que ce soit des astéroïdes, l'explosion d'une supernova ou des sursauts gamma». Plus précisément, «ces trois sources astrophysiques sont les seules considérées comme capables d'éradiquer totalement la vie sur une planète de type terrestre», mais, d'après les données disponibles et les modèles utilisés, «aucun de ces phénomènes ne représente une menace suffisante pour annihiler cette espèce quasi indestructible et, de fait, stériliser la Terre».

     

    Pour ce qui concerne les astéroïdes, «aucun ne possède une masse suffisante pour faire bouillir les océans en cas d'impact», car «même si nous en connaissons plusieurs milliers qui sont potentiellement dangereux et croisent régulièrement l'orbite de notre planète», seulement «douze objets dans notre Système solaire ont été identifiés comme capables d'un tel cataclysme : des astéroïdes comme Vesta, le plus gros de tous, dans la ceinture principale, ou des planètes naines comme Pluton», mais «pas un seul de ces corps célestes n'empruntera un jour une trajectoire de collision avec la Terre».

     

    Cependant, «si une étoile venait à traverser notre Système solaire, comme par exemple Gliese 710 dans un million d'années», elle «pourrait semer la zizanie et précipiter plusieurs astéroïdes et comètes dans le système interne», mais «ce ne serait vraisemblablement pas un corps de l'acabit de Pluton ou Cérès».

     

    Pour le cas de menaces provenant de supernovae, il faudrait, pour stériliser la Terre, «que l'étoile qui explose soit à moins de 0,14 année-lumière, autrement dit à l'intérieur de notre Système solaire, à quelque 1.300 milliards de km». Or, il n'y a pas «une supernova à l'horizon qui menace de nous exterminer», car l'étoile la plus proche, Proxima du Centaure, «est à plus de 4 années-lumière, et il n'y a aucun risque que cette petite naine rouge termine sa vie prochainement, encore moins aussi violemment».

     

    Quant à «la probabilité que des sursauts gamma nous anéantissent» elle est aussi, très faible, puisque «ces phénomènes très brefs sont plus rares encore que les supernovae»: en réalité, «pour détruire toute forme de vie sur Terre jusqu'aux derniers, les tardigrades», il faudrait «qu'il y en ait un qui survienne à environ 40 années-lumière» et «rien de tel ne se profile à de si petites distances».

     

    En conclusion, le fait que les tardigrades soient «presque indestructibles sur Terre» est «une bonne nouvelle pour la recherche de la vie ailleurs», car cette étude laisse penser qu'il peut exister «d'autres exemples d'espèces résilientes ailleurs dans l'univers»: le cas réel des tardigrades constitue donc un encouragement «pour rechercher la vie sur Mars et dans d'autres domaines du Système solaire en général» puisqu'il semble qu'une fois que la vie se déroule, elle «soit difficile à effacer entièrement» d'une planète habitable.

     

    Par exemple, les océans souterrains «que l'on suppose exister sur Europe et Encelade» pourraient offrir «des conditions similaires à celles des océans profonds sur Terre où l'on trouve des tardigrades, avec des évents volcaniques fournissant de la chaleur dans un environnement dépourvu de lumière»...

     

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :