• Astrobiologie: le comportement de champignons et lichens sélectionnés a été testé en simulant un environnement martien à bord de la Station spatiale internationale (ISS)!____¤201602

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Survival of Antarctic Cryptoendolithic Fungi in Simulated Martian Conditions On Board the International Space Station» ont été publiés dans la revue Astrobiology, a permis d'analyser le comportement de champignons sélectionnés en simulant un environnement martien à bord de la Station spatiale internationale (ISS).

     

    Cette expérience, baptisée Life (Lichens and Fungi Experiment), a recueilli et envoyé dans l’espace des échantillons qui «ont été placés durant un an et demi dans la plateforme expérimentale Expose-E développée par l’agence spatiale européenne (ESA) et située à l’extérieur du laboratoire Columbus».

     

    Ainsi, «des micro-organismes cryptoendolithiques, en l’occurrence deux espèces de champignons, Cryomyces antarcticus et Cryomyces minteri» ont été prélevés dans une région de l’Antarctique «connue pour être une des plus sèches et glaciales de notre planète» ressemblant le plus à Mars: «la vallée sèche de McMurdo, en Terre Victoria, à 77° de latitude sud».

     

    Ces champignons microscopiques ont été «plongés durant 18 mois dans des conditions similaires et hostiles à celles que connaît actuellement la Planète rouge : une pression de moins de 1.000 pascals dans une atmosphère artificielle riche en dioxyde de carbone (95 %), auquel s’ajoutent de l’azote (2,7 %), de l’argon (1,6 %) et une pincée d’oxygène (0,15 %)» et un taux de vapeur d’eau «de 370 parties par million (ppm)» («certains furent exposés à des rayonnements ultraviolets comparables à ceux que reçoit Mars (au-dessus de 200 manomètres) et d’autres, à des rayonnements un peu moins intenses».

     

    Il a été constaté que, dans les environnements reconstitués de Mars, «60 % des cellules des colonies endolithiques sont restées intactes, leur ADN étant demeuré stable», un peu moins de 10 % des micro-organismes étant dans ces conditions «en mesure de proliférer et de former des colonies», tandis que dans des conditions extrêmes de type spatiales («rayons cosmiques, ultraviolets, un vide relatif entre 10-7 et 10-4 pascals et des températures variables entre -21,5 et +59,6 °C), les cellules des champignons de l’Antarctique, très résistantes, ont «présenté, dans 35 % des cas, des membranes intactes».

     

    D'autre part, «dans le cadre de l’expérience Life, des échantillons de lichens (Rhizocarpon geographicum et Xanthoria elegans) qui «proviennent de milieux difficiles en Europe, situés en altitude» («de la Sierra de Gredos, en Espagne, pour les uns et des Alpes autrichiennes pour les autres» ont également été testé.

     

    Il est ainsi apparu que les lichens «qui ont séjourné dans le fac-similé de la Planète rouge ont affiché une activité métabolique double (jusqu’à 80 % pour l’espèce X. elegans) par rapport à ceux qui furent soumis au milieu spatial».

     

     


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