Deux études confirment que les rayons cosmiques, qui bombardent la Terre affectant les passagers des avions et, encore plus, les astronautes dans l'espace, proviennent bien de l'explosion de supernovas.

La première, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, arrive à cette conclusion, à partir de deux supernovae observées pendant quatre ans à l'aide d'un détecteur de rayons gamma, à bord du télescope spatial «Fermi Gamma-ray». La source de l'accélération des protons, qui constituent jusqu'à 90% de ces rayons cosmiques, a pu être détectée pour la première fois: ce sont les ondes de chocs produites par l'explosion de supernovas qui transforment les protons, au cours de multiples collisions, en pions, quand l'accélération des rayons cosmiques interagit avec les nuages de gaz et matériaux interstellaires qui entourent les supernovas, ces pions se dégradant rapidement pour produire des rayons gamma.

La seconde étude, dont les résultats sont également publiés dans l'édition du 14 février 2013 de la revue Science, parviennent aux mêmes résultats. Grâce à l'instrument VIMOS, qui équipe le VLT, les restes de SN 1006 ont été observés, un millier d'années après l'explosion de la supernova, de façon bien plus détaillée qu'auparavant. Une carte a été dressée, recensant les propriétés du gaz et leur évolution à mesure que l'onde de choc se déplace.

Les résultats obtenus, dit le texte, suggèrent l'existence d'une forte densité de protons se déplaçant à grande vitesse dans le gaz traversé par l'onde de choc. Non constitutifs eux-mêmes des rayons cosmiques de haute énergie, ces protons semblent les indispensables «particules semences» qui continuent d'interagir avec le front d'onde matériel jusqu'à atteindre les hautes énergies requises et être éjectés dans l'espace sous la forme de rayons cosmiques.