• Astronomie: le courant magellanique provient bien, pour une large part, du Petit Nuage de Magellan, avec cependant un apport non négligeable du Grand Nuage!____¤201308

     

    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue The Astrophysical Journal (article 1 et article 2) et sur le site arXiv.org (article 1 et article 2), ont permis de confirmer, grâce aux instruments de Hubble et du VLT, que le courant magellanique provient, pour une large part, du Petit Nuage de Magellan et de révéler un apport non négligeable du Grand Nuage.

    Connu depuis plus de 40 ans, le courant magellanique, un grand filament d'hydrogène neutre, proche de la Voie lactée, s'étendant sur la voûte céleste au-dessus du pôle sud galactique a été associé, en 1974, par la méthode de la raie à 21 cm de l'hydrogène, «étroitement à deux galaxies naines regroupées sous l’appellation Nuages de Magellan», situées à environ 200.000 années-lumière pour le Petit Nuage de Magellan (PNM) et 160.000 pour le Grand (GNM).

    Les deux nouvelles études se sont servis du «Cosmic Origins Spectrograph (Cos) de Hubble pour faire des mesures dans l’ultraviolet, en s’affranchissant des limites de l’atmosphère terrestre», complétant d’autres mesures obtenues avec le spectrographe Uves du VLT de l’ESO, ainsi que des instruments de Fuse.

    L'analyse des raies d’absorption de la lumière ultraviolette, issue de quasars et ayant traversé le courant magellanique, a permis de déduire les abondances relatives de l’oxygène et du soufre par rapport à l’hydrogène: «dans une grande partie du courant magellanique, elles correspondaient à celles du gaz composant le Petit Nuage de Magellan il y a environ deux milliards d’années», mais «des zones du courant sont enrichies en soufre, attestant que le gaz qui les constitue provient du Grand Nuage de Magellan, et qu’elles lui ont été arrachées plus récemment».

    Pour expliquer ce phénomène, une hypothèse «fait intervenir des forces de marée entre les deux nuages lorsqu’ils sont passés l’un près de l’autre, voilà environ 2,5 milliards d’années» tandis qu'une autre «avance que du gaz dans le halo entourant la Voie lactée exercerait une sorte de pression éjectant le gaz des deux nuages, au fur et à mesure qu’ils se rapprochent de notre galaxie». Une combinaison de ces deux causes pourrait constituer l’explication finale.

    Les observations du courant magellanique s'avèrent ainsi très précieuses pour comprendre les interactions entre galaxies et «les caractéristiques de la dynamique d’un gaz arraché à une galaxie, qui finit par s’accréter sur une autre en provoquant une flambée de nouvelles étoiles», ce qui sera le cas «avec le courant magellanique, s’il est capturé par la Voie lactée».

     


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