Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, ont permis de mettre au jour trois exoplanètes, grâce au passage en revue systématique, durant six années, d'un échantillon important d’étoiles au sein de l’amas Messier 67, situé à environ 2 500 années lumière de la Terre dans la constellation du Cancer.

Comme l'une d’entre elles orbite autour d’une étoile quasi identique au Soleil (Y1194), cette découverte laisse aussi entrevoir de nouveaux scénarios sur la formation et l’évolution de systèmes planétaires autour d’étoiles comme le Soleil.

Sur plus d'un millier d’exoplanètes découvert à ce jour, un tout petit nombre seulement a été détecté au sein d'amas d'étoiles, en raison principalement de l’observation, sur une longue période, d’une quantité insuffisante d’étoiles. Or, «la plupart des étoiles naissent au sein de ces amas».

Afin de mieux comprendre le déroulement du processus de formation planétaire dans les amas d'étoiles, un échantillon de 88 étoiles de l'amas Messier 67 a soigneusement été sélectionné et suivi, sur une longue période, en vue de «repérer, par la méthode des vitesses radiales, les très faibles mouvements d'étoiles qui révéleraient la présence de planètes en orbite». Les étoiles sélectionnées dans cet amas, qui «contient quelques 500 étoiles», étaient «toutes d'âge et de composition semblables à ceux du Soleil».

Grâce à l'utilisation de «quatre spectrographes équipant des télescopes au sol, spécialisés dans la quête d'exoplanètes, notamment l’instrument SOPHIE qui équipe le télescope de 1,93 m à l'Observatoire de Haute-Provence», trois exoplanètes ont pu être trouvées, qui sont trop proches de leur soleil respectif (Y1194, Y1514, S364) «pour occuper la zone habitable à l'intérieur de laquelle l'eau pourrait exister sous forme liquide».

En conclusion, il apparaît, tout d'abord que «la présence d’exoplanètes est aussi fréquente dans les amas stellaires qu’ailleurs dans la Galaxie». De plus, comme une planète de type Jupiter chaud a été détectée autour d’une étoile identique au Soleil, «les conjectures qui viseraient à déduire des propriétés d’une étoile hôte, l’architecture du système planétaire qu’elle abrite» sont mises à mal, puisque cela démontre que «la formation et l’évolution de notre Système solaire, telles que nous les connaissons, ne constituent pas le scénario unique de formation et d’évolution des systèmes planétaires issus de jumeaux solaires».