• Astrophysique: ALMA a permis de découvrir, pour la première fois en dehors de la Voie Lactée, un noyau moléculaire chaud de composition chimique distincte de ceux connus jusqu'ici!____¤201609

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «The Detection of a Hot Molecular Core in the Large Magellanic Cloud with ALMA» sont publiés dans la revue The Astrophysical Journal et disponibles en pdf, a permis, grâce au réseau ALMA, de découvrir autour d’une étoile récemment formée un ensemble de molécules complexes de température et de densité élevées qui n’avait encore jamais été détecté en dehors de la Voie Lactée.

     

    Plus précisément, en observant avec la «toute la puissance du Vaste Réseau (Sub-)Millimétrique de l’Atacama (ALMA)» une étoile massive, «référencée ST11 au sein d’une galaxie voisine, le Grand Nuage de Magellan (LMC)», un rayonnement en provenance de divers gaz moléculaires a été détecté. Il prouve qu'autour de la toute jeune étoile ST11 (2MASS J05264658-6848469), il existe une noyau moléculaire chaud c'est-à-dire «une région composée d’un gaz moléculaire particulièrement chaud et dense».

     

    Il s'agit là de la toute première détection en dehors de la Voie Lactée de ce type d’objet. Ce noyau moléculaire chaud extragalactique «nouvellement découvert au sein du LMC arbore une composition chimique nettement distincte de celle des objets de même type découverts dans la Voie Lactée».

     

    Si «parmi les signatures chimiques les plus importantes détectées au sein du noyau du LMC figurent celles de molécules connues tels le dioxyde de soufre, le monoxyde d’azote et le formaldéhyde (aux côtés de la poussière, omniprésente), ce noyau moléculaire chaud renferme «divers composés organiques, tel le méthanol (la molécule d’alcool la plus simple) en quantités étonnamment faibles» alors que «les noyaux détectés au sein de la Voie Lactée renferment une grande variété de molécules organiques complexes, au premier rang desquels figurent le méthanol et l’éthanol».

     

    Ces observations laissent donc penser «que la matière à partir de laquelle se forment étoiles et planètes présente des compositions moléculaires bien plus diversifiées qu’envisagé». Comme le LMC «est caractérisé par une faible abondance en éléments plus lourds que l’hydrogène et l’hélium», cet environnement galactique différent, qui n'est pas «sans conséquence sur la chimie moléculaire qui s’est installée autour de la jeune étoile ST11», pourrait expliquer en grande partie «les différences de compositions chimiques observées».

     

     


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