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Astrophysique: ALMA a permis de dévoiler des détails complexes de la région de formation d’étoiles 30 Doradus! ____¤202206
Une étude, dont les résultats intitulés « The 30 Doradus Molecular Cloud at 0.4 pc Resolution with the Atacama Large Millimeter/submillimeter Array: Physical Properties and the Boundedness of CO-emitting Structures » ont été publiés dans la revue The Astrophysical Journal, a permis de dévoiler des détails complexes de la région de formation d’étoiles 30 Doradus, également connue sous le nom de nébuleuse de la Tarentule, grâce au réseau ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array).
Relevons tout d'abord que la nébuleuse de la Tarentule, située dans le Grand Nuage de Magellan, une galaxie satellite de notre Voie lactée, "est l’une des régions de formation d’étoiles les plus brillantes et les plus actives de notre voisinage galactique, à environ 170 000 années-lumière de la Terre" puisque en son cœur "se trouvent quelques-unes des étoiles les plus massives connues, dont certaines ont une masse plus de 150 fois supérieure à celle du Soleil".
Il en découle que la région est "idéale pour étudier comment les nuages de gaz s’effondrent sous l’effet de la gravité pour former de nouvelles étoiles". Ainsi, grâce à 30 Doradus, il existe une chance de comprendre comment les étoiles se formaient il y a 10 milliards d’années, lorsque la plupart des étoiles sont nées ».
Alors que "la plupart des études antérieures de la nébuleuse de la Tarentule se sont concentrées sur son centre, les astronomes savent depuis longtemps que la formation massive d’étoiles se produit également ailleurs". De ce fait, l'étude "a effectué des observations à haute résolution couvrant une grande région de la nébuleuse" à l’aide d’ALMA.
L’émission de lumière provenant du gaz de monoxyde de carbone a été mesurée, ce qui "a permis de cartographier les grands nuages de gaz froid de la nébuleuse qui s’effondrent pour donner naissance à de nouvelles étoiles" et de voir comment ils changent lorsque d’énormes quantités d’énergie sont libérées par ces jeunes étoiles.
Au bout du compte, alors qu'on pouvait s'attendre « à ce que les parties du nuage les plus proches des jeunes étoiles massives montrent les signes les plus clairs d’une gravité écrasée par la rétroaction », il est plutôt apparu « que la gravité est encore importante dans ces régions exposées à la rétroaction (du moins pour les parties du nuage qui sont suffisamment denses ».
Tags : Astrophysique, 2022, The Astrophysical Journal, ESO, ALMA, Tarentule, Grand Nuage de Magellan, nébuleuses, monoxyde de carbone, 30 Doradus
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