• Astrophysique: ALMA détecte 'une pluie de nuages de gaz intergalactique' se déversant sur le trou noir supermassif d'une galaxie située dans l'amas de galaxies Abell 2597!____¤201606

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Cold, clumpy accretion onto an active supermassive black hole» ont été publiés dans la revue Nature et sont disponibles en pdf sur arxiv.org, a permis de détecter, grâce au réseau ALMA, une pluie de nuages de gaz intergalactique se déversant sur le trou noir supermassif qui occupe le centre d'une grande galaxie située à un milliard d'années-lumière de la Terre dans un amas d'une cinquantaine de galaxies, baptisé Abell 2597.

     

    Alors que «jusqu'à présent, les astronomes pensaient que les trous noirs supermassifs des galaxies les plus étendues se nourrissaient, à un rythme lent et régulier, du gaz chaud et ionisé du halo galactique», cette observation d'ALMA «apporte la première preuve directe que des nuages denses et froids peuvent se former en dehors du gaz intergalactique chaud puis plonger au cœur d'une galaxie et nourrir son trou noir supermassif central», un phénomène dont l'existence avait été récemment prédite.

     

    Ce phénomène est décrit comme une «averse, froide et soudaine, s'abattant sur un trou noir supermassif», car ce gaz extrêmement chaud au départ «peut rapidement se refroidir, se condenser et déverser sa pluie», à l'instar de «l'air chaud et humide de l'atmosphère terrestre» qui «peut donner lieu à la formation de nuages d'orages et de précipitations».

     

    Dans l'étude ici présentée, ce sont «trois vastes nuages de gaz froid chutant sur le trou noir supermassif à la vitesse d'un million de kilomètres par heure» qui ont été observés: chacun «renferme autant de matière que plusieurs millions de Soleils et s'étend sur des dizaines d'années-lumière». Ce sont «les 'ombres' qu'ils projettent vers la Terre, longues d'un milliard d'années-lumière» qui les ont trahis.

     

    De plus, «des données complémentaires, acquises par le VLBI (Very Long Baseline Array) de la NSF (National Science Foundation), indiquent que les nuages de gaz observés par ALMA sont distants du trou noir central d'à peine 300 années-lumière», ce qui signifie qu'ils sont en voie de se faire engloutir.

     

    Soulignons pour finir, que si «ALMA n’a pu détecter que trois nuages de gaz froid dans les environs du trou noir», les astronomes supposent que «des milliers d’objets semblables doivent coexister à proximité», se «précipitant en averses susceptibles d'alimenter le trou noir en continu sur une longue période de temps».

     

     


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