• Astrophysique: au sein d'un disque de poussière situé autour de l'étoile AU Microscopii, des structures inconnues, animées d'un mouvement rapide, ont été observées!____¤201510

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Fast-moving features in the debris disk around AU Microscopii» ont été publiés dans la revue Nature, a permis, grâce aux images acquises par le Très Grand Télescope de l'ESO et le Télescope Spatial Hubble NASA/ESA, de découvrir, au sein d'un disque de poussière situé autour de l'étoile AU Microscopii (AU Mic), l'existence de structures semblables à des ondes animées d'un mouvement rapide qui ne ressemblent en rien à ce qui a pu être observé ou envisagé jusqu'à présent.

     

    Indiquons tout d'abord que AU Microscopii «est une étoile jeune, proche de notre système solaire et entourée d'un disque de poussière étendu» qui est observé notamment en vue de compléter notre connaissance sur les processus de formation planétaire.

     

    Dans ce but, l'étude ici présentée a «recherché le moindre signe de structure déformée ou grumeleuse (témoignant de la possible existence de planètes – dans le disque de AU Mic») en faisant appel, en 2014, à l'instrument SPHERE nouvellement installé sur le Très Grand Télescope de l'ESO.

     

    C'est ainsi que les images obtenues par SPHERE ont fait apparaître un ensemble de structures arborant «une forme arquée, ou ondulée, bien différente de ce qui a déjà été observé par le passé». On peut y distinguer cinq arches, «telles des vagues à la surface de l'eau», formant «globalement une structure ondulante à différentes distances de l'étoile».

     

    A la suite de ce repérage, d'anciennes images du disque «acquises, en 2010 et 2011, par le Télescope Spatial Hubble NASA/ESA» ont été consultées. Cela a permis de découvrir que, non seulement «ces structures figuraient sur les images d'Hubble, mais également qu'elles avaient changé au fil du temps».

     

    Un nouveau traitement des images issues des données de Hubble, a alors conduit «à reconstituer les mouvements de ces étranges structures sur une période de quatre ans», ce qui a montré que «les arches s'éloignaient de l'étoile à des vitesses pouvant atteindre les 40 000 km/h».

     

    Plus précisément, «les structures les plus éloignées de l'étoile semblent se mouvoir à vitesse plus élevée que les plus proches»: en particulier, «trois des structures au moins se déplacent si rapidement qu'elles pourraient bien échapper à l'attraction gravitationnelle de l'étoile».

     

    L'élément inconnu et inhabituel «à l'origine de l'accélération de ces ondulations et de leur vitesse si élevée» pourrait avoir «un lien avec les flambées de l'étoile» car «AU Mic est une étoile très active (d'importants et brusques sursauts d'énergie se produisent à sa surface ou à proximité directe)».

     

     

     


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