• Astrophysique: Bételgeuse a perdu 40 % de son éclat il y a quelques semaines à cause de l'apparition d'immenses taches qui ont recouvert jusqu'à 70 % de sa surface!____¤202007

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Betelgeuse Fainter in the Submillimeter Too: An Analysis of JCMT and APEX Monitoring during the Recent Optical Minimum» sont publiés dans la revue The Astrophysical Journal Letters, laisse penser que le fait qu'il y a quelques semaines Bételgeuse avait perdu 40 % de son éclat pour ensuite regagner en luminosité serait la conséquence de l'apparition d'immenses taches recouvrant jusqu'à 70 % de sa surface.

     

    Relevons tout d'abord que, située dans la constellation d'OrionBételgeuse (Alpha Orionis) est «une supergéante rouge, une étoile en fin de vie, 20 fois plus massive que notre Soleil et 1.000 fois plus grande». Ainsi, «les pulsations qu'elle subit sont suffisamment puissantes pour éjecter relativement facilement ses couches externes» de sorte que «lorsque ce gaz refroidit, il forme des poussières qui peuvent provoquer une baisse de luminosité». Ce fut d'ailleurs la première hypothèse avancée pour expliquer la forte baisse de luminosité constatée il y a quelques semaine.

     

    Cependant, l'étude ici présentée rejette aujourd'hui cette possibilité en se basant sur des observations de Bételgeuse «à l'aide de l'Atacama Pathfinder EXperiment (Apex) et du télescope James Clerk Maxwell (États-Unis(JCMT). En effet, il est premièrement apparu «que l'étoile était également devenue 20 % plus sombre aux longueurs d’onde submillimétriques» qui sont celles que les poussières fraîches font particulièrement briller.

     

    En second lieu, l'assombrissement mesuré en lumière visible et aux longueurs d'onde submillimétriques est «tout à fait compatible avec une diminution de la température moyenne de surface de Bételgeuse», une «diminution asymétrique» de température «de l'ordre de 200 °C»:

     

    Surtout, «les images haute résolution de Bételgeuse prises en décembre 2019», qui «montrent des zones de luminosité variable», sont une indication claire que d'énormes taches couvrent «entre 50 et 70 % de la surface visible» avec «une température plus basse que la photosphère plus lumineuse». Au bout du compte, cette explication s'avère «compatible avec la durée de la baisse de luminosité de Bételgeuse».

     

     


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