• Astrophysique: de l’alcool éthylique (C2H5OH) et du glycolaldéhyde (CH2OHCHO), le plus simple des sucres, ont été détectés dans la comète C/2014 Q2 (Lovejoy)!____¤201510

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Ethyl alcohol and sugar in comet C/2014 Q2 (Lovejoy)» ont été publiés dans la revue Science Advances, a permis pour la première fois de détecter de l’alcool éthylique (C2H5OH) et du plus simple des sucres, le glycolaldéhyde (CH2OHCHO) dans la comète C/2014 Q2 (Lovejoy).

     

    Rappelons tout d'abord que «les comètes sont des vestiges de la formation du Système solaire qui ont conservé dans leurs glaces des informations sur la composition et les conditions physiques qui prévalaient dans la nébuleuse protoplanétaire, il y a 4,5 milliards d’années». Ainsi, lorsqu'elles s'approchent du Soleil, «leurs glaces se subliment et libèrent une atmosphère riche en molécules diverses, qui peut être sondée à distance grâce à des instruments au sol tels que le radiotélescope de 30 m de l’Institut de RadioAstronomie MillimétriqueIRAM, équipé de puissants systèmes de détection».

     

    La comète C/2014 Q2, qui vient du nuage d’Oort situé à près de 1 000 unités astronomiques (UA) du Soleil, a été «découverte en août 2014 par l’astronome amateur australien Terry Lovejoy». Passée «au plus près du Soleil et de la Terre en janvier 2015», elle a éjecté «plus de 20 tonnes de vapeur d’eau par seconde à son maximum d’activité» de sorte que les observations réalisées avec le radiotélescope de l'IRAM «ont permis quantifier la production de 21 molécules».

     

    Parmi ces molécules, on peut citer en premier «l’alcool éthylique et le glycolaldéhyde, toutes deux présentes avec des abondances relatives à l’eau respectivement de 0,12% et 0,02%». Des molécules organiques complexes ont également été détectées «comme l’éthylène glycol (utilisé comme antigel), le formiate de méthyle, l’acétaldéhyde (ou éthanal), la formamide, l’acide formique, et le formaldéhyde».

     

    Le fait que «ces molécules organiques ont une abondance relativement élevée, comparée aux abondances mesurées dans les régions de formation d’étoiles» plaide en faveur d'une «synthèse organique importante dans les régions extérieures de la nébuleuse protoplanétaire».

     

    Par ailleurs, alors que la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko et la comète Lovejoy «ne proviennent pas du même réservoir : nuage d’Oort (à 10 000-100 000 UA du Soleil) pour Lovejoy, ceinture de Kuiper (à 30-50 UA) pour 67P», un certain nombre de molécules ont été détectées simultanément dans ces deux comètes ce qui est très précieux «pour contraindre le lieu de formation de ces deux familles de comètes».

     

    En tout cas, comme «les comètes ont certainement contribué à l’apport d’eau et d’autres composés sur Terre durant les premières centaines de millions d’années de son existence», cette étude en mettant en évidence une complexité organique importante dans du matériau cométaire contribue à «une meilleure compréhension des conditions qui prévalaient lors de l’apparition de la vie sur Terre».

     

     

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :