• Astrophysique: des données recueillies du côté de la ceinture de Kuiper, indiquent que la région dans laquelle évolue le Système solaire serait plus dense que ce que l'on croyait!____¤202011

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Density of Neutral Hydrogen in the Sun's Interstellar Neighborhood» sont publiés dans la revue The Astrophysical Journal, a permis, à partir de données recueillies par la sonde New Horizons du côté de la ceinture de Kuiper, d'apporter un nouvel éclairage sur la densité du milieu interstellaire dans lequel évolue le Système solaire: il semble que la région de la Voie lactée dans laquelle nous vivons, avec environ 40 % de plus d'atomes d'hydrogène que ce que certaines études antérieures suggéraient, serait plus dense que ne l'avaient imaginée des astronomes.

     

    Rappelons tout d'abord «que la sonde New Horizons navigue actuellement au cœur de la ceinture de Kuiper, aux confins du Système solaire». C'est dans ces parages «qu'elle a été en mesure de capter des ions fraîchement issus du milieu interstellaire», qui «se distinguent de ceux qui composent le vent solaire par une énergie beaucoup plus élevée» de sorte que la quantité de ces ions «trahit finalement la densité du milieu interstellaire».

     

    Cette étude évalue cette densité «à 0,127 particule par centimètre cube, soit environ 120 atomes d'hydrogène par litre». Ce résultat est «conforme à une mesure du ralentissement (dû aux particules du milieu interstellaire) du vent solaire effectuée par la sonde Voyager 2 en 2001», mais il «s'écarte des résultats obtenus plus récemment par la sonde de la NASA Ulysse ou encore grâce à des données combinées issues de Voyager et d'Ulysse: 85 atomes par litre».

     

    En fait, d'après cet étude, «les mesures d'Ulysse, réalisées beaucoup plus près du Soleil que celles de New Horizons peuvent donner des résultats sous-estimés après 'des milliards de kilomètres de filtrage '». Pour leur part, les résultats combinés Ulysse/Voyager s'appuyaient «sur un chiffre dont la valeur consensus actuelle est bien plus importante» qui, après correction, rejoint «finalement la valeur d'environ 120 atomes par litre».

     

    Au bout du compte, une telle densité pourrait aider à mieux comprendre l'existence «du ruban de matière détecté par l'Interstellar Boundary Explorer (Ibex) en 2009, une structure brillante «d'un milliard de kilomètres de large et de dix milliards de kilomètres de long» dont la présence restait, jusqu'ici, inexplicable. En tout cas, c'est «la première fois que des instruments observent des ions issus du milieu interstellaire aussi loin du Soleil».

     

     


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