• Astrophysique: des nuages de glace d'eau formés dans la haute atmosphère de Mars ont pu être à l'origine du climat plus doux que celui actuel qui a régné jadis sur cette planète! ____¤202104

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Warm early Mars surface enabled by high-altitude water ice clouds» sont publiés dans la revue PNAS, laisse penser que des nuages de glace d'eau formés dans la haute atmosphère de Mars ont pu, en provoquant un effet de serre, être à l'origine du climat plus doux que celui actuel qui a régné jadis sur la planète rouge.

     

    Relevons tout d'abord que d'autres hypothèses ont été avancées par les astronomes au fil des années pour expliquer ce climat dans le passé: parmi celles-ci, il y a l'hypothèse d'une «collision avec un énorme astéroïde qui aurait libéré suffisamment d'énergie pour réchauffer la planète rouge». Néanmoins, «les calculs ont rapidement montré les limites de ces propositions».

     

    Dans ce contexte, le modèle informatique, développé dans l'étude ici présentée a permis de valider le fait que, «même une petite quantité de nuages dans la haute atmosphère d'une planète» peut «augmenter considérablement sa température», un effet semblable à celui du «dioxyde de carbone (CO2) sur l'atmosphère de notre Terre aujourd'hui» (en réalité, «l'idée avait déjà été soulevée il y a presque dix ans» mais, alors, les modèles explicatifs ne fonctionnaient pas).

     

    Aujourd'hui, un paramètre a été ajouté: il s'agit de la quantité de glace au sol. La supposition est que «si seuls les régions polaires et les sommets des montagnes étaient recouverts de glace, l'air au sol pourrait avoir été suffisamment sec pour favoriser la formation de nuages d'altitude». Le modèle suggère «qu'une fois l'eau déplacée dans l'atmosphère martienne primitive, elle y resterait assez longtemps pour créer les conditions favorables à des nuages de haute altitude à longue durée de vie » à l'inverse «de ce qui se passe sur Terre, où la grande quantité d'eau de surface entraîne une circulation rapide entre les océans et l'atmosphère».

     

    Le rover Perseverance devrait pouvoir, «en analysant les cailloux pour reconstruire la pression atmosphérique passée sur Mars, par exemple», tester ce modèle proposé, car ces données pourraient «éclairer la recherche d'autres mondes habitables» et «permettre de comprendre comment la stabilité climatique d'une planète peut s'effondrer et remettre en cause son habitabilité».

     

     


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