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Astrophysique: des observations ont permis de détecter des traces de molécules organiques, précurseurs de la vie, dans le nuage moléculaire du Taureau!____¤202006
Une étude, dont les résultats intitulés «Prevalence of Complex Organic Molecules in Starless and Prestellar Cores within the Taurus Molecular Cloud» sont publiés dans la revue The Astrophysical Journal et disponibles en pdf, a permis de détecter, grâce aux observations d'un télescope de l'observatoire de Kitt Peak (États-Unis), des traces de molécules organiques, précurseurs de la vie dans le nuage moléculaire du Taureau (*), un nuage de poussière et de gaz froids «où aucune étoile ne verra le jour avant des centaines de milliers d'années».
Relevons tout d'abord que si, jusqu'à présent, «les astronomes ont déjà trouvé des molécules prébiotiques, des précurseurs de la vie telle que nous la connaissons, en divers endroits de notre Univers», les mécanismes sous-jacents à leur formation restent toujours mystérieux. Dans ce contexte, l'étude ici présentée apporte aujourd'hui un éclairage nouveau.
Concrètement, cette étude rapporte la découverte de «molécules organiques complexes (du méthanol (CH3OH) et de l'acétaldéhyde (CH3CHO)), des briques de la vie, dans une nurserie d’étoiles qui est encore à plusieurs centaines de milliers d'années de former ses premières protoétoiles : le nuage moléculaire du Taureau, à quelque 440 années-lumière de notre Terre». En effet, 31 noyaux préstellaires de ce nuage moléculaire, qui ont été observés durant près de 500 heures au moyen d'un instrument de l'observatoire de Kitt Peak (Arizona), ont trahi la présence du méthanol «dans chacun d'entre eux et de l'acétaldéhyde dans 70 % d'entre eux».
Ainsi, alors que les théories les plus communément admises avancent «un scénario dans lequel la chaleur de protoétoile est nécessaire à la formation de molécules organiques», la découverte «d'autant de précurseurs de la vie dans des nuages de poussières et de gaz très froids laissent penser que d'autres processus doivent être à l'œuvre».
Rappelons ici que les noyaux préstellaires, qui «se forment dans des filaments, résultats de l'effondrement des gaz et des poussières qui forment les nuages moléculaires froids», n'existent «que sur une période relativement brève à l'échelle de l'Univers» d'environ un million d'années»: en particulier, «notre Système solaire est né d'un tel nuage semblable à celui du Taureau». De la sorte, «Observer ces noyaux préstellaires, c'est un peu comme regarder un album de photos avec des instantanés pris de différentes personnes à différents stades de leur vie».
Lien externe complémentaire (source Simbad)
Tags : Astrophysique, 2020, The Astrophysical Journal, Taureau, nuages moléculaires, molécules organiques, vie, méthanol, filaments, acétaldéhyde, protoétoiles
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