• Astrophysique: des simulations laissent penser qu'un impacteur géant serait à l'origine du basculement de la planète Uranus!____¤201807

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Consequences of Giant Impacts on Early Uranus for Rotation, Internal Structure, Debris, and Atmospheric Erosion» sont publiés dans la revue The Astrophysical Journal, renforce l'hypothèse qu'un impacteur géant serait à l'origine du basculement de la planète Uranus.

     

    Rappelons tout d'abord que «Uranus est une étrange exception dans le Système solaire» puisqu'elle est «complètement couchée», alors «que les sept autres planètes (Mercure, Vénus, la Terre, Mars, JupiterSaturne et Neptune) ne sont que très légèrement penchées»: plus précisément, son axe de rotation forme «un angle de 98° avec le plan de l'écliptique dans lequel orbitent les planètes».

     

    Pour expliquer ce basculement, plusieurs hypothèses ont été avancées, «comme celle d'une lune géante qui aurait peu à peu fait pencher la planète avant d'être éjectée lors d'un rapprochement avec Saturne» ou celle d'un impacteur géant. Aujourd'hui, l'étude ici présentée, grâce à des «simulations numériques d'une résolution très fine», confère plus de crédibilité à l'hypothèse de l'impacteur géant.

     

    En effet, l'examen de plus de 50 scénarios d'impacts indique que «le plus probable serait qu'Uranus ait été victime d'une collision cataclysmique dans sa jeunesse avec un objet deux fois plus massif que la Terre, si ce n'est plus, la frappant sur le côté et déclenchant les événements qui ont permis de façonner la planète telle que nous la voyons aujourd'hui»: l'impact «se serait produit il y a plus de 4 milliards d'années» et «n'aurait pas débarrassé la planète de son atmosphère».

     

    De plus, «une partie des lunes d'Uranus ainsi que ses anneaux auraient pu se former à partir des débris, dans le plan équatorial de la planète, là où ils se trouvent encore aujourd'hui» tandis que «les lunes préexistantes auraient elles aussi pu être déstabilisées par l'impact pour rejoindre ces orbites».

     

    Par ailleurs, comme «contrairement aux autres géantes gazeusesUranus n'émet pas plus de chaleur qu'elle n'en reçoit du Soleil» dans un contexte où la chaleur considérable emmagasinée au moment de la formation des planètes doit continuer à se dissiper aujourd'hui, il se pourrait que «les couches de matières denses situées en profondeur» gênent la circulation de la chaleur vers l'extérieur, «mais on ne sait pas à quelle profondeur exactement». Bien que les modélisations ne permettent pas de l'établir, l'étude suggère «que la matière provenant de la dislocation de l'impacteur pourrait en être à l'origine».

     

    Enfin, l'impacteur pourrait «avoir créé des 'grumeaux' à l'intérieur de la planète gazeuse, ce qui permettrait d'expliquer le champ magnétique penché et décentré de la planète», dont on peine «à expliquer la géométrie curieuse».

     

     


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