-
Astrophysique: des simulations suggèrent que la planète Vénus a pu être habitable jusqu'à il y a 715 millions d'années!____¤201608
Une étude, dont les résultats intitulés «Was Venus the First Habitable World of our Solar System?» sont publiés dans la revue Geophysical Research Letters, suggère, grâce à des simulations, que la planète Vénus a pu être habitable durant des milliards d'années jusqu'à il y a 715 millions d'années.
Alors qu'aujourd'hui on sait que, sur cette planète, l'effet de serre se concrétise par une pression au sol «estimée à 90 atmosphères (90 fois celle de la Terre, donc)» et une «température à quelque 750 kelvins (soit environ 480 °C) pour les régions les plus chaudes», Vénus aurait «pu abriter une vie semblable à la nôtre» avec «des océans et des températures clémentes».
Pour le prouver, l'étude ici présentée a «utilisé un modèle de circulation générale (GCM, pour general circulation model), semblable à ceux utilisés pour le climat de la Terre» en faisant «quelques hypothèses sujettes à caution mais raisonnables»: en particulier, la topographie de la planète a été supposée «la même que celle observée par le radar de la sonde Magellan» et la rotation de Vénus, «très lente puisqu’elle se fait en 243 jours», a été supposée «identique ou peu différente dans le passé» («comme la période orbitale de la planète est de 225 jours, un jour sur Vénus dure 119 jours terrestres»).
Ainsi, les simulations en 3D ont fait apparaître, «en partant d’une atmosphère semblable à la Terre mais recevant du Soleil une énergie lumineuse supérieure de 46 à 76 %», que de l’eau liquide et une température tout à fait propice à la vie, ont pu exister «au moins il y a entre 2,9 et 0,715 milliards d’années».
Cependant, comme «tout change si la rotation de Vénus se fait en moins de 16 jours ou si la topographie de la planète devient comparable à celle de la Terre» puisque «de tempérée, avec des océans dont la température moyenne est d’environ 11 °C, Vénus redevient un enfer», on perçoit «à quel point le climat d’une planète et son habitabilité peuvent dépendre de plusieurs facteurs».
Soulignons pour finir que l'avantage d'une rotation lente pour l'habitabilité de Vénus est qu'elle «conduit à des courants formant dans l’atmosphère un petit nombre de cellules de Hadley*» qui auraient «provoqué la formation d’un gigantesque nuage centré sur la région où les rayons du Soleil sont perpendiculaires à la surface de Vénus»: s'il a réellement existé, ce nuage géant s'est comporté «comme un gigantesque réflecteur refroidissant la planète».
Lien externe complémentaire (source Wikipedia)
Tags : Astrophysique, 2016, Geophysical Research Letters, habitabilité, vie, Vénus, effet de serre, climat, eau liquide, topographies, sonde Magellan
-
Commentaires