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Astrophysique: des strates sédimentaires, découvertes sur Mars, prouvent qu'un climat favorable à l'eau liquide s'est maintenu longuement il y a 3,8 milliards d'années!____¤201612
Une étude, dont les résultats intitulés «A sedimentary origin for intercrater plains north of the Hellas basin: Implications for climate conditions and erosion rates on early Mars» ont été publiés dans la revue Journal of Geophysical Research-Planets, a permis d'identifier sur Mars des strates sédimentaires d'origine lacustre dont les caractéristiques impliquent qu'un climat favorable à l'eau liquide se soit longuement maintenu sur la planète rouge il y a 3,8 milliards d'années.
Rappelons tout d'abord que s'il n'y a aucun doute sur une ancienne présence d'eau liquide sur Mars, les scientifiques ne s'accordent «ni sur sa durée ni sa stabilité». Cependant, grâce aux sondes Mars Express de l'ESA et Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA, «de nouvelles preuves d'une activité aqueuse prolongée» ont été fournies.
Ces sondes ont analysé, depuis leur orbite, «le sol de plaines situées au nord du bassin de Hellas, un des plus grands cratères d'impact de tout le système solaire». Alors que, jusqu'ici, «ces plaines étaient considérées comme ayant une origine volcanique» par analogie aux 'mers lunaires', les instruments «indiquent la présence de larges volumes de roches sédimentaires».
Plus précisément, «la caméra HRSC a fourni une couverture régionale de la zone, tandis que HiRISE a permis une observation plus fine de la teinte et de la texture des sédiments, profitant de zones d'érosion». Pour leur part, les spectro-imageurs OMEGA et CRISM ont «analysé la composition des terrains et confirmé la présence de strates riches en minéraux argileux» qui «ne se retrouvent pas dans les coulées de lave et proviendraient au contraire de dépôts lacustres ou de plaines alluviales».
Il en résulte que «pour former ces plaines sédimentaires, épaisses de plus de 300 m et étendues sur des dizaines de kilomètres», il a dû exister «un climat moins froid et sec qu'actuellement» qui s'est maintenu «pendant plusieurs millions d'années». Il apparaît que, 400 millions d'années plus tard, «ces sédiments ont été localement recouverts par des terrains volcaniques» qui «ont scellé les zones d'érosion, permettant aux chercheurs de quantifier ce processus».Ainsi, pour expliquer ces zones, il est nécessaire d'avoir eu «lors de cette époque ancienne, un taux d'érosion cent fois supérieur aux estimations du taux d'érosion actuel, et des trois derniers milliards d'années», ce qui implique «que l'atmosphère ait été relativement dense avant la formation des laves». Les abondants terrains sédimentaires identifiés forment donc «une région opportune pour de futures missions d'analyse au niveau du sol».
Tags : Astrophysique, 2016, Mars, climat, eau liquide, érosion, cratères, lave, Journal of Geophysical Research, sédiments, Mars Express, CRISM
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