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Astrophysique: deux observations indépendantes ont détecté un pic d'émissions de méthane sur Mars, à la mi-juin 2013, sur le site du cratère Gale! ____¤201904
Une étude, dont les résultats intitulés «Independent confirmation of a methane spike on Mars and a source region east of Gale Crater» ont été publiés dans la revue Nature Geoscience, confirme, la détection sur Mars d'un pic d'émissions de méthane le 15 juin 2013, sur le site du cratère Gale.
Rappelons que «la chasse au méthane martien» a sa petite histoire. Ainsi, «en 2004, peu de temps après son arrivée en orbite autour de Mars, Mars Express» a détecté «des signes très légers de la présence de ce gaz dans l'atmosphère de la Planète rouge» et, par exemple, plus près de nous, l'ESA a annoncé «que sa sonde Trace Gaz Orbiter (TGO) n'en a pas trouvé trace dans l'atmosphère martienne» bien que «le niveau de sensibilité du spectromètre PFS (Planetary Fourier Spectrometer) soit bas».
Aujourd'hui, l'ESA révèle «qu'une analyse des données de son orbiteur Mars Express, à la date du 16 juin 2013, montre une hausse des émissions de méthane dans la région explorée par Curiosity, le cratère Gale»: autrement dit le lendemain des détections de méthane par Curiosity. C'est ainsi «la première fois que des mesures réalisées au sol sont corroborées indépendamment par des observations en orbite».
Ce pic «à 15 parties par milliard (ppb)» paraît très faible mais, pour Mars, c'est remarquable, puisque cette «mesure correspond à une moyenne d'environ 46 tonnes de méthane présent dans une zone de 49.000 kilomètres carrés» observée depuis l'orbite de Mars Express. En considérant «les modèles de circulation atmosphérique globale avec la géologie locale», ces nouvelles données amènent à penser que la source de ce méthane «n'est pas probablement pas située dans le cratère» .
Concrètement, «au terme de deux enquêtes parallèles (l'une sur la dynamique des émissions inférée par de très nombreux scénarios simulés pour des cellules de 250 km2 d'une grille posée sur la région autour du cratère Gale, et l'autre, sur les caractéristiques géologiques de la même région), qui toutes deux suggèrent la même localisation», l'étude suggère «que ces émissions pourraient être liées à des 'événements sismiques', n'excluant pas qu'ils puissent être déclenchés par la chute de météorites».
Au bout du compte, «il est possible que le méthane piégé sous la surface s'échappe par intermittence via des fissures dans le pergélisol» et «rien ne permet d'affirmer qu'il est d'origine biologique».
Tags : Astrophysique, 2019, Nature Geoscience, Mars, méthane, cratères, Gale, cratère Gale, pergélisol, Mars Express, Trace Gaz Orbiter, TGO, Curiosity, ESA
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