Une étude, dont les résultats intitulés «Nightside condensation of iron in an ultrahot giant exoplanet» sont publiés dans la revue Nature, a permis, grâce aux toutes premières observations scientifiques faites en septembre 2018 avec ESPRESSO, un nouvel instrument équipant le VLT de l’Observatoire européen austral (ESO), de découvrir qu'il pleut du fer sur l'exoplanète WASP-76 b (*), située à quelque 390 années-lumière dans la constellation des Poissons.

La raison de cet étrange phénomène est «que la planète ne montre constamment qu’une seule face, celle du jour, à son étoile, laissant dans une obscurité perpétuelle sa face nocturne plus froide» de sorte que sur «l’hémisphère diurne de cette exoplanète géante exposé à son étoile, les températures grimpent au-dessus de 2’400°C, suffisamment pour vaporiser les métaux» et, comme «les vents forts transportent ensuite la vapeur de fer vers l’hémisphère plongé dans la nuit, plus froid de mille degrés», elle se condense alors en gouttelettes de fer.

Ainsi, «non seulement WASP-76b connait une importante différence de température entre le jour et  la nuit, mais elle présente également une chimie jour-nuit distincte». C'est grâce au «nouvel instrument ESPRESSO sur le VLT de l’ESO dans le désert chilien d’Atacama», que «les variations chimiques sur une planète géante gazeuse ultra chaude» ont pu être identifiées pour la première fois: concrètement, «une forte signature de vapeur de fer à la frontière du soir, là où la planète passe de son côté jour à son côté nuit» a été détectée.

Du fait que, étonnamment, la vapeur de fer n'est pas observée de l’autre côté de la planète le matin, «la conclusion est que le fer s’est condensé pendant la nuit». Autrement dit, «il pleut du fer sur le côté nocturne de cette exoplanète extrême».

Lien externe complémentaire (source Exoplanetcatalogue)

(*) WASP-76 b