• Astrophysique: l'analyse des 'signatures isotopiques' de météorites confirme que la planète Jupiter fut la toute première à s'être formée dans le Système solaire! ____¤201706

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Age of Jupiter inferred from the distinct genetics and formation times of meteorites» ont été publiés dans la revue PNAS, confirme que la planète Jupiter fut la toute première à s'être formée dans le Système solaire.

     

    Comme personne ne dispose d'échantillons de la planète Jupiter, «son noyau étant enveloppé d'épaisses couches de gaz qui la rendent impénétrable», déterminer son âge exact n'est pas une tâche aisée. De ce fait, il faut trouver des moyens indirects «pour connaître sa date de naissance».

     

    Pour sa part, l'étude ici présentée s'est appuyée sur des météorites, en particulier «celles dites ferreuses, échouées sur Terre» qui sont des «fragments d'astéroïdes qui se sont probablement formés plus loin du Soleil qu'ils ne le sont aujourd'hui».

     

    L'analyse des 'signatures isotopiques' de ces météorites, «celle du tungstène et du molybdène», a ainsi permis d'établir «qu'elles proviennent de deux familles différentes, en somme de deux réservoirs distincts dans le disque de gaz qui entourait le jeune Soleil». Selon cette étude, «le mécanisme le plus plausible pour cette séparation» serait que la formation de Jupiter aurait ouvert «un espace dans le disque qui aurait empêché les échanges de matériaux entre les deux réservoirs»

     

    Cela permet de déduire que «le noyau de l'aînée des planètes s'est formé environ un million d'années seulement après son étoile-parent, le Soleil». Comme le fossé qui a divisé la nébuleuse solaire a été une «frontière difficilement franchissable pour les corps de la partie externe, les empêchant ainsi de migrer vers le Système solaire interne», il «pourrait expliquer l'absence de superterres (des planètes rocheuses plus massives que la Terre telle qu'il en a été découvert ailleurs, dans d'autres systèmes planétaires, au cours des quinze dernières décennies)».

     

    Par rapport aux modèles théoriques antérieurs qui indiquaient que «la croissance du noyau de Jupiter, supposé de 10 à 20 masses terrestres, avait dû se produire entre un et dix millions d'années, avant que la nébuleuse solaire ne disparaisse totalement», cette étude qui se veut plus précise fait «état d'une croissance de 20 masses terrestres en un million d'années pour atteindre une cinquantaine de masses terrestres, environ trois millions d'années plus tard».

     

     


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