• Astrophysique: l’existence d’aurores boréales sur la naine brune LSRJ 1835+3259, située à environ 20 années-lumière du Soleil, a été détectée!____¤201508

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Magnetospherically driven optical and radio aurorae at the end of the stellar main sequence» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de mettre en évidence l’existence d’aurores boréales sur la naine brune LSRJ 1835+3259, située à environ 20 années-lumière du Soleil, qui sont des centaines de milliers de fois plus puissantes que celles que l’on peut observer dans le Système solaire, par exemple aux pôles de Saturne.

     

    Rappelons tout d'abord que les naines brunes sont des corps célestes dont la masse «est trop élevée pour que l’on soit en présence d’une planète, mais est trop faible pour que l’on puisse parler d’une étoile». Si «le seuil de masse qui permet de faire le distinguo n’est pas accepté par tous», on considère généralement «qu’une naine brune doit avoir une masse supérieure à 13 fois celle de Jupiter (ce qui est la masse minimale au-delà de laquelle un astre peut brûler du deutérium) et inférieure à 0,07 masse solaire, c’est-à-dire celle au-dessus de laquelle les réactions de fusion thermonucléaire habituelles dans les étoiles peuvent s’enclencher durablement».

     

    La découverte des aurores boréales sur LSRJ 1835+3259 «s’est faite en plusieurs temps». En premier, «des observations dans le domaine radio effectuées avec le célèbre Very Large Array (VLA)» ont fait apparaître que les émissions radio issues de cette naine brune correspondaient à des «particules chargées spiralant autour des lignes de champs magnétiques» de celles-ci provoquant des «impulsions électromagnétiques rappelant celles que l’on observe sur Terre en provenance des aurores boréales».

     

    Pour valider l'hypothèse de l'existence de ces aurores polaires sur LSRJ 1835+3259, cette naine brune a alors été étudiée dans le domaine visible à l’aide des instruments équipant les télescopes Hale et Keck. Comme la «même périodicité dans les émissions d’impulsions radio et dans les variations de luminosité dans le visible avec la raie d’émission H-alpha (avec une longueur d’onde de 656,3 nanomètres, elles se trouvent donc dans la partie rouge du spectre)» a été détectée, la preuve a été apportée que des particules chargées «finissent par heurter les atomes d’hydrogène de la naine brune, tout comme celles du vent solaire frappent les atomes de l’atmosphère sur Terre en générant les aurores polaires».

     

    Toutefois, une question se pose: comment peut-on expliquer le flot de particules chargées tombant sur les pôles de LSRJ 1835+3259 alors qu'elle n’est pas une étoile, et qu'il «n’y a pas de vent solaire»? La réponse à cette énigme pourrait être «qu’une exoplanète en orbite autour de la naine brune génère des courants en se déplaçant dans sa magnétosphère».

     

    En tout cas, ces observations ouvrent désormais «la perspective de pouvoir mesurer des caractéristiques des champs magnétiques des naines brunes à partir de leurs émissions radio» ce qui pourrait donner des renseignements sur leur structure interne.

     

     

     


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