Une étude, dont les résultats intitulés «A New Sample of (Wandering) Massive Black Holes in Dwarf Galaxies from High Resolution Radio Observations» sont publiés dans la revue The Astrophysical Journal et disponibles en pdf, a permis de dévoiler l'existence de trous noirs massifs dans plusieurs galaxies naines, qui, pour la plupart, ne se trouvent pas au centre de leur galaxie.

Relevons tout d'abord qu'à la suite de la découverte, pour la première fois en 2011, d'un trou noir massif au cœur d'une galaxie naine, les astronomes cherchent à en trouver d'autres avec l'espoir «que cela les aidera à comprendre les mécanismes de formation des trous noirs supermassifs que l'on trouve aujourd'hui au centre des grandes galaxies».

Dans ce but, l'étude ici présentée a examiné 111 galaxies naines, qui ont été sélectionnées «sur le critère qu'elles totalisent moins de trois milliards de fois la masse de notre Soleil», c'est-à-dire «l'équivalent de ce que pèse le petit compagnon de la Voie lactée, le grand nuage de Magellan». Il est ainsi apparu «que 13 d'entre elles comportent très vraisemblablement un trou noir massif qui consomme activement de la matière environnante».

Cependant, il a été constaté «que, dans environ la moitié des cas, le trou noir en question n'est pas situé au centre de la galaxie comme c'est le cas pour les trous noirs supermassifs des plus grandes galaxies», une observation en cohérence «avec les simulations informatiques qui prédisent que la moitié des trous noirs massifs devraient errer à la périphérie des galaxies naines».

Au bout du compte, ce travail, qui laisse penser «que ces galaxies ont probablement fusionné avec d'autres plus tôt dans l'histoire de l'univers», encourage à poursuivre la recherche de «trous noirs massifs au-delà des centres galactiques» pour «percer les secrets de leur formation dans l'univers primitif».