• Astrophysique: l'existence des 'feux de camp' observés à la surface du Soleil est l'explication proposée au fait que sa couronne est bien plus chaude que sa surface!____¤202105

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Transient small-scale brightenings in the quiet solar corona: A Model for campfires observed with Solar Orbiter» ont été acceptés pour publication dans la revue Astronomy & Astrophysics et sont disponibles en pdf, a permis de proposer, comme explication au fait que la couronne du Soleil est bien plus chaude que sa surface, l'existence des 'feux de camp' observés à la surface de notre étoile.

     

    Relevons tout d'abord que la température de la couronne de notre Soleil («comprenez, son atmosphère») est «entre 1 et 3 millions de degrés Celsius», autrement dit plusieurs centaines de fois plus que la température de 6.000 °C qui règne à la surface de notre étoile, une anomalie, baptisée 'énigme du chauffage de la couronne solaire', que, jusqu'ici, «les astronomes peinent à expliquer».

     

    Dans ce contexte, «en juin dernier, l'Agence spatiale européenne avait publié des images inédites de la mission Solar Orbiter». Sur ces images, «les plus proches jamais prises de notre Soleil, à moins de 76 millions de kilomètres», on discernait «de mini-éruptions solaires, un peu partout sur la surface». Surnommées 'feux de camp' par les astronomes, ces éruptions durent de 10 à 200 secondes, s'étendent sur 400 à 4.000 kilomètres et se développent sur moins de 5.000 kilomètres au-dessus de la surface seulement.

     

    En ce focalisant sur ces données l'étude ici présentée a développé des simulations informatiques avec des modèles «capables de générer des 'feux de camp' à la surface de notre étoile'. Le calcul de «l'énergie émise par le Soleil comme si elle était mesurée par un instrument dédié» a permis de révéler «l'existence d'événements dits de reconnexion de composants autour de ces 'feux de camp'».

     

    Concrètement, le processus de reconnexion magnétique, «bien connu des chercheurs», libère de l'énergie et apparait «lorsque des lignes de champ magnétique de direction opposée se brisent puis se reconnectent». Les modèles de l'étude montrent notamment «que des lignes de champ magnétique hélicoïdales s'enroulant autour d'un axe commun déclenchent un chauffage» et cette émission d'énergie, additionnée aux nombreuses autres, «serait suffisante à expliquer la température mesurée de l'atmosphère de notre Soleil».

     

    Comme ces travaux «ne portent que sur sept des événements les plus brillants observés par la mission Solar Orbiter», il faudra désormais confirmer ces résultats par d'autres données.

     

     


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