Une étude, dont les résultats intitulés «New ultra-cool and brown dwarf candidates in Gaia DR2» ont été publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics, a permis, grâce à la combinaison des mesures de la mission Gaia, très précises en astrométrie et en photométrie, de découvrir de nouvelles étoiles naines et naines brunes.

Rappelons tout d'abord que «les étoiles naines, de masse inférieure au dixième de celle du Soleil, sont majoritaires dans la Voie Lactée (environ 70% de toutes les étoiles)» et que, de ce fait, «elles sont des sujets d'étude essentiels pour mieux connaître notre Galaxie». De plus, «elles sont maintenant connus pour héberger des exoplanètes dont certaines ont une masse qui avoisine celle de la Terre», des astres qui «font le lien entre les étoiles et les naines brunes, car leur masse couvre la transition de masse stellaire / sous-stellaire, autour de 0,075 masse solaire».

Soulignons ici que cette masse de transition «conditionne la combustion de l’hydrogène au cœur de l’astre, et définit la limite entre étoiles naines et naines brunes», dont «la modélisation de leur atmosphère froide, d’une température inférieure à 3000°, et complexe reste un défi» à cause de leur faible luminosité. Pour cette raison, «une meilleure connaissance de cette population d’astres insaisissables» a «des implications importantes pour l'astronomie stellaire et galactique, ainsi que pour la recherche d'exo-terres potentiellement habitables».

Dans ce contexte, l'étude ici présentée «est la première recherche systématique d’étoiles de très faible masse et de naines brunes dans le second catalogue de Gaia». Elle a abouti à identifier «près de 14 000 nouveaux candidats, couvrant toute la voûte céleste». En particulier, «les mesures des distances par Gaia montrent que plus de 200 candidats sont à moins de 100 années-lumière du Soleil, indiquant que même l’inventaire dans un volume proche est incomplet».