• Astrophysique: la découverte de taches sur la surface de l’étoile Vega amène des contraintes importantes sur l’évolution stellaire des étoiles de masse intermédiaire!____¤201505

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Discovery of starspots on Vega- First spectroscopic detection of surface structures on a normal A-type star» ont été publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics, a permis, pour la première fois, de mettre en évidence l’existence de taches sur la surface de l’étoile de masse intermédiaire Vega, une découverte qui amène de nouvelles contraintes importantes sur l’évolution stellaire des étoiles de masse intermédiaire.

     

    Rappelons tout d'abord que Vega de la Lyre, qui est classée «dans la catégorie des étoiles de masse intermédiaire», en raison de ses «2 masses solaires» est une étoile de classe spectrale A avec une «température de surface de l’ordre de 10000°C».

     

    Vega, qui tourne très vite sur elle-même («sa période de rotation étant proche de 0.68 jours terrestres», est une «référence de stabilité pour les mesures de flux lumineux depuis plus de 150 ans» de sorte que, «même si quelques variations de très faible amplitude avaient été rapportées dans le passé», jusqu'à présent, «aucune périodicité n’avait pu être mise en évidence».



    Comme «en 2009, un champ magnétique très faible a été détecté sur Vega» et, par la suite également, «sur d’autres étoiles de la même classe spectrale (A)», ce phénomène est mystérieux car, à la différence du Soleil dont le champ magnétique «est engendré par un mécanisme dynamo dans son enveloppe convective», Vega et ses pareilles n’ont pas d’enveloppe convective.

     

    Par ailleurs, une des caractéristiques de la dynamo solaire étant «sa variabilité temporelle qui se manifeste notamment par l’apparition et la disparition des taches solaires», des travaux récents, effectués grâce au satellite Kepler, laissent penser, «grâce à la détection, dans environ 40% des étoiles A, d’une modulation rotationnelle du flux lumineux (photométrie), c’est-à-dire une variation en phase avec la période de rotation de l’étoile», que des structures similaires à celle du Soleil pourraient être présentes à la surface de Vega.



    Dans ce contexte, l'étude ici présentée «a cherché des traces directes d’une telle modulation» en analysant «un jeu récent de données de 2500 spectres à haute résolution et grande stabilité vélocimétrique (observations dans le domaine du visible avec SOPHIE/OHP2 en 2012)».



    Ainsi, à partir de l'identification des «écarts au profil de raie spectral moyen de toute la série», des signatures de taches sur la surface de Véga ont pu être extraites, qui ont mis en évidence, pour la première fois, «une structuration de la surface présentant des plages brillantes ou sombres (à un très faible contraste) sur cette étoile de masse intermédiaire caractéristique de sa classe spectrale (A)», ces plages étant «surtout localisées à des latitudes assez basses proche de l’équateur stellaire».



    Cette découverte, qui «indique que ces mêmes étoiles ont une activité magnétique complexe», ouvre «une toute nouvelle fenêtre d’observation», puisqu'un «grand nombre d’informations supplémentaires sur les conditions physiques des étoiles A sont maintenant accessibles : rotation stellaire, activité magnétique de surface et structure interne».

     

     

     


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