Une étude, dont les résultats intitulés «Cosmicflows-3: The South Pole Wall» sont publiés dans la revue The Astrophysical Journal, rapporte la découverte de la plus grande structure de l'univers local, située à seulement 500 millions d'années-lumière de notre Terre, qui a été dénommée le Mur du Pôle Sud.

Cette structure est «un filament de matière long d'environ 1,4 milliard d'années-lumière» recelant «des centaines de milliers de galaxies prisonnières de la gravité». Bien qu'elle «évolue dans la banlieue de la Voie lactée», elle était restée inconnue jusqu'ici, car elle était cachée «par des nuages moléculaires et de poussières», en particulier «par un complexe de nuages dans la constellation du Caméléon» et «par les Nuages de Magellan, deux galaxies naines, satellites de la nôtre».

Finalement, c'est «une approche indirecte qui a permis aux chercheurs de percer ces nuages pour aller explorer pour la première fois la région du pôle Sud céleste». Plus précisément, l'analyse des mouvements de quelque 18.000 galaxies voisines a «trahi la présence, dans cette région», de cette structure jusqu'alors inconnue.

Tout cela découle du programme Cosmicflows lancé à la fin des années 2000, avec d'abord «un catalogue des vitesses de 1.700 galaxies» pour Cosmicflows-1. Ensuite, avec Cosmicflows-2 ce catalogue a concerné plus de 8.000 galaxies et a «permis de découvrir Laniakea, notre superamas de galaxies» en 2014.

Néanmoins, «Cosmicflows-2 souffrait d'un déficit de données du côté de l'hémisphère sud» et c'est donc la version 3 de Cosmicflows intégrant «18.000 mesures de vitesses de galaxies» qui a permis de mettre au jour le Mur du Pôle Sud. Désormais, «les astrophysiciens préparent un Cosmicflows-4 constitué d'environ 30.000 galaxies» avec l'espoir d'en apprendre encore plus sur la structure de la toile cosmique.