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Astrophysique: la première détection non ambiguë, dans une météorite, du buckminsterfullerène (C60) et d’autres fullerènes a été réalisée! ____¤202206
Une étude, dont les résultats intitulés " Detection of Cosmic Fullerenes in the Almahata Sitta Meteorite: Are They an Interstellar Heritage? " ont été publiés dans la revue The Astrophysical Journal, a permis de réaliser la première détection non ambiguë, dans une météorite, du buckminsterfullerène (C60) et d’autres fullerènes jusqu’à une taille typique d’une centaine d’atomes de carbone.
Relevons tout d'abord qu'une molécule de type fullerène "est constituée d’un assemblage de cycles hexagonaux et pentagonaux ce qui peut lui conférer une forme de sphère (cas du C60) ou d’ellipsoïde (cas de C70)". C'est grâce au dispositif d’astrophysique de laboratoire AROMA (Astrochemistry Research of Organics with Molecular Analyzer) à l’IRAP, que des fullerènes ont pu être détectés dans sept échantillons de type uréilite provenant de la météorite Almahata Sitta (AhS) ("leur non-détection dans les chondrites primitives Murchison et Allende montre que ces espèces sont absentes ou ont une concentration plus faible dans ces chondrites").
L’ensemble des échantillons analysés révèle cependant "une distribution de molécules polycycliques aromatiques hydrogénées (PAH), ce qui démontre que ces PAH proviennent d’un réservoir différent". Bien que l’événement le plus catastrophique qu’ait connu AhS est sa fragmentation par un impact météoritique, "la température atteinte n’est pas suffisante pour comprendre l’origine des fullerènes".
Une hypothèse, qui reste à démontrer, "est celle d’un héritage interstellaire, avec une production liée à la présence d’une étoile massive proche du nuage moléculaire à l’origine du Système solaire". Les divers scénarii envisagés "doivent être approfondis par une recherche systématique des fullerènes, notamment dans les objets les plus primitifs du Système solaire". En tout cas, "C60 est la plus grande molécule identifiée à ce jour dans les milieux interstellaires et circumstellaires".
Au bout du compte, cette étude "ouvre des perspectives non seulement pour la formation du Système solaire, mais aussi pour la recherche des fullerènes dans les environnements astrophysiques, un sujet qui devrait rapidement progresser avec les observations prochaines du télescope spatial James Webb".
Tags : Astrophysique, 2022, The Astrophysical Journal, INSU, météorites, fullerènes, C60, C70, carbone, atomes, Almahata Sitta, AhS
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